Le mouvement de contestation qui secoue Tizi-Ouzou, depuis un peu plus d’un mois maintenant, est en train de connaître des proportions qui doivent donner du souci aux autorités de la wilaya, tant les «fronts» ne cessent de se multiplier.
Après les étudiants, ceux du pôle de Tamda notamment, les enseignants puis les jeunes employés dans le cadre du dispositif du pré-emploi, sans oublier d’autres secteurs, hier, c’était au tour des gardes communaux de se rassembler à l’entrée de la cité administrative pour un premier mouvement, monté à la hâte, selon un de leurs porte-parole. Ils étaient en effet quelques centaines à venir tâter le pouls des autorités de la wilaya sur leur disponibilité à prendre en considération leurs doléances qu’ils n’ont eu de cesse de porter à la connaissance de leur hiérarchie depuis un certain temps déjà. Pour une première sortie, hier donc, en attendant le rassemblement, de mercredi prochain, qu’ils promettent autrement plus impressionnant, les gardes communaux disent être porteurs de doléances de leurs collègues des 72 détachements disséminés à travers la wilaya de Tizi-Ouzou, où comme on le sait, ils ne semblent pas les moins sollicités par rapport aux autres détachements du pays, ceci, compte tenu de la situation sécuritaire qui y prévaut au niveau de cette même wilaya. Ainsi, ils sont près de 2 500 auxiliaires des services de sécurité à souffrir de conditions de travail et sociales peu enviables, disent-ils. Les salaires et les retards dans leur versement, le volume horaire, le statut et la suite de leur «carrière» ainsi que la situation alarmante des ayants droit de leurs dizaines de collègues victimes du devoir, sont autant de doléances qui suscitent chez ces gardes communaux une colère, contenue depuis longtemps, dont sont au courant leurs responsables hiérarchiques et les autorités, autant à l’échelle locale que nationale.
M. Azedine

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