Société : BOUMERDÈS
Les résidants de la cité des 110-logements de Zemmouri interpellent le wali


«Nous logeons dans des habitations en ruine qui ont été construites dans le cadre du plan de Constantine, du temps de la colonisation. Actuellement, ces maisons sont comparables à des étables sans conditions de vie décentes», écrivent, dans une lettre datée du 16 février 2011, les habitants de la cité de recasement (110 logements précaires) de Zemmouri, ex-Courbet, localité située à 16 km à l’est de Boumerdès.
Nous avions visité avant le séisme de 2003 ces habitations dans le cadre d’un reportage. Les conditions de vie étaient déplorables. A l’époque, il était question de reloger les occupants de ces baraques. Mais les 132 habitations réalisées à cet effet ont été entièrement détruites par le tremblement de terre du 21 mai 2003. Les logements de recasement construits en 1958 ont été classés par le CTC, après le séisme de 2003, dans la catégorie orange 4. Ce qui signifie que ces logis constituent un danger pour leurs occupants et qu’ils devaient faire l’objet de rénovation . Le coût de cette opération a été estimé, en 2003, à 77 000 000 DA. Mais les habitants de cette cité, implantée comme une plaie au centre-ville, ne voient rien venir. Il y a lieu de préciser par ailleurs que des familles — une minorité — qui occupent toujours ces habitations avaient bénéficié d’une prise en charge de l’Etat. Cependant par calcul, elles ont laissé leur progéniture sur place. D’autres ont revendu leurs habitations à des familles, offrant à ces dernières un moyen de pression afin d’exiger des autorités leur relogement. «Le traitement de ces cas relève de la responsabilité des pouvoirs publics», assène un père de famille. Boualem Dramechini, l’ancien P/APC de Zemmouri, a pris l’initiative en 2005 d’affecter un terrain pour l’aménagement d’un site en 140 lots. Son objectif : éradiquer cette cité qui rappelle de mauvais souvenirs. Trois milliards et trois cent millions de centimes ont été dépensés pour viabiliser ce site. Le taux d’avancement des travaux a été évalué, à l’époque, à 80%. C’est ce qu’attestent des documents en notre possession. De plus, l’ancien P/APC réclamait les 77 000 000 DA afin de lancer la construction de logements ruraux au bénéfice des habitants de ce quartier déclassé. Malheureusement, ce projet a été abandonné. Plus grave, il semblerait que les milliards dépensés pour la viabilisation de ce terrain l’ont été pour rien. Et pour cause, selon les destinataires de ces lots de terrain, les réseaux de l’AEP et de l’assainissement sont complètement détériorés. Pour plus de précisions, nous avons tenté de joindre le maire de Zemmouri, en vain.
Abachi L.

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