L’ouverture des 22es journées commémoratives de la disparition de Mouloud Mammeri a été faite vendredi dernier à l’espace culturel d’Ath Yanni par le président de l’association organisatrice, Talwit, M. S. Cherrat.
Dans une atmosphère où baigne habituellement le sérieux et la solennité, S. Cherrat a souligné la perte inestimable d’un homme de valeur, pilier de notre identité culturelle, Mouloud Mammeri, qui reste le symbole de la lutte pour la reconnaissance de notre langue amazighe. Organisées sous le thème «Mouloud Mammeri : édificateur d’une nation plurielle», en partenariat avec l’APC de Beni-Yenni et l’APW de Tizi-Ouzou, entre autres, ces journées se veulent une continuité à l’attachement du mouvement associatif à perpétuer sans faille ce devoir de mémoire depuis 22 ans . La parole fut donnée au président de l’APC qui, dans un kabyle impeccable et soutenu, a souligné : «Malgré la douleur, des hommes œuvrent encore pour pérenniser l’œuvre des grands hommes. C’est pour cela que nous pouvons dire que Mouloud Mammeri est encore parmi nous.» Le chef de daïra, pour sa part, a enchaîné en soulignant les efforts de l’association pour maintenir la flamme du flambeau, tout en souhaitant voir un jour l’événement passer à un stade meilleur pour faire rayonner la pensée de Mammeri. Il a en outre rassuré l’association de sa disponibilité dans ce qui est possible de faire. Puis, rendez-vous fut donné à la maison des jeunes où eut lieu une représentation théâtrale de la troupe Debza avec un monologue donné par Merzouk qui a offert une prestation théâtrale originale. Merzouk de la troupe Debza a offert un spectacle qui, pendant une heure et demie, retrace le quotidien de l’Algérien pris en flagrant délit de vouloir vivre une vie décente, jusqu’à une rétrospective des différentes invasions qu’a subies le pays. Mêlant le tragique au comique, Debza su captiver une assistance subjuguée et attentive. Cette troupe a donné un récital de chansons de ses répertoires à la fin de spectacle menant ainsi les spectateurs au comble du ravissement.
B. Makhlouf

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