Le Soir d'Alg�rie

Un conclave r�unissant les secr�taires g�n�raux des 48 wilayas du syndicat UGTA de la formation professionnelle s�est tenu ce jeudi au si�ge du CFPA de Cherchell, dans la wilaya de Tipasa, sous la houlette du secr�tariat g�n�ral de la F�d�ration nationale de la formation professionnelle.
Ce fut en marge de ce conclave que Sana Tayeb, le secr�taire g�n�ral de cette f�d�ration, a bien voulu nous pr�ciser les grands axes de cette conf�rence nationale. �Notre pr�sence ici a pour but de nous concerter en vue de d�battre du syst�me de r�mun�ration actuel des fonctionnaires de la formation professionnelle. Permettez-moi de rappeler que notre secteur est constitu� de 52 000 fonctionnaires dont plus de 35 000 sont adh�rents du syndicat UGTA. Cela pour dire que cette force reste incontournable�, a d�clar�, en substance, M. Sana. Invit� � pr�ciser les attentes de son secteur, le SG de cette f�d�ration dira : �Si aujourd�hui, notre secteur �volue dans le cadre du d�cret ex�cutif 10/224 du 30 septembre 2010, depuis 12 ann�es, il convient d�admettre qu�il se situe aux antipodes de la r�alit� salariale en mati�re de r�mun�ration et d��volution de la profession. Dans la pratique, on a d�cel� des dysfonctionnements qui p�nalisent grandement les fonctionnaires. Plusieurs dispositions particuli�res en mati�re de classification sont omises, notamment l�in�galit� intersectorielle en mati�re de r�mun�ration et de classification des missions identiques et requ�rant le m�me profil. Tout en souhaitant que le secteur �volue dans la s�r�nit�, en dehors des bouleversements sociaux, nous avons pr�sent� un avant-projet de modification du d�cret 10/224 cit� plus haut�, martel� M. Sana. A la question de savoir si le probl�me pos� aujourd�hui est seulement d�ordre salarial, M. Sana �voque d�autres situations conflictuelles, voire bloquantes , � l�instar de l��volution des carri�res : �Le verrouillage de l��volution dans certains postes de travail constitue l�essence de notre conclave aujourd�hui. Il s�agit de l�impossibilit� � certains professeurs et autres ing�nieurs d�acc�der aux postes sup�rieurs, du fait de leur statut. Je cite le cas des professeurs d�enseignement professionnel, qui ne peuvent acc�der aux postes sup�rieurs de direction ou de professeurs sp�cialis�s, malgr� le cumul d�une importante anciennet�, technicit� et aptitude professionnelle, qui n�a rien � envier aux grands dipl�m�s des universit�s. Ces professeurs, qui furent le noyau qui a permis � la formation professionnelle de former des techniciens de valeur qui font tourner les usines et les installations �conomiques, agricoles, �nerg�tiques et p�troli�res de l�Alg�rie, m�ritent plus de consid�ration et qu�on consente enfin � leur ouvrir les passerelles n�cessaires � leur promotion et � leur �volution, soit par des formations universitaires compl�mentaires, soit par un syst�me validant l�anciennet�. � Se situant au c�ur de la r�alit� alg�rienne et les turbulences que conna�t le monde, M. Sana Tayeb avertit : �Notre secteur, qui revendique en silence, dans le cadre des lois de la R�publique, fort de ses milliers d�adh�rents, b�n�ficie de l�appui inconditionnel du secr�tariat national de l�UGTA et souhaite que les pr�occupations de nos fonctionnaires soient prises en charge avec c�l�rit� et dans le respect des partenaires sociaux.�
L. Houari