Actualit�s : LAGHOUAT
Tendance � l�apaisement


Au lendemain d�un weekend particuli�rement mouvement�, la tension semble d�cliner � Laghouat pour laisser place � un apaisement que tout le monde craint tant la situation peut � tout instant basculer.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Il faut dire que l�on a craint le pire, hier, lorsque les rumeurs les plus folles circulaient la veille, vendredi, sur de grandioses manifestations. Il n�en fut absolument rien et la ville a renou� avec son calme l�gendaire, quoique la tension ait �t� encore de mise. Les m�mes appr�hensions que celles de la veille du vendredi quand la rumeur, encore elle, parlait de marches populaires � partir des mosqu�es juste apr�s la grande pri�re hebdomadaire. Ce que, d�ailleurs, les autorit�s aussi bien civiles que s�curitaires ont pris au s�rieux avec, pour les premi�res, la sollicitation par le wali des imams de la ville, invit�s � pr�cher la bonne parole, et pour les secondes, un d�ploiement des forces d�intervention en nombre quoique discret, pr�sence massive de repr�sentants de la presse oblige. Des pr�cautions ajout�es au degr� �lev� de conscience des manifestants qui ont d�jou� toutes ces man�uvres, se contentant du traditionnel rassemblement � la place de la �r�sistance�, attenant � la Grande Poste, baptis�e place de la r�sistance par les manifestants. Ce qui n�a pas �t� sans provoquer, n�anmoins, quelques escarmouches avec les forces de s�curit�. C��tait au moment o� les jeunes convergeaient vers ce lieu de la protestation avant que le calme ne prenne aussit�t le dessus. En fait, les jeunes voulaient marcher sur la Wilaya, sise non loin de l�, pour crier leur col�re et r�it�rer leur second mot d�ordre, celui du d�part du chef de l�ex�cutif de wilaya. Et au fur et � mesure que les minutes s��grenaient, la foule grossissait sans qu�aucun incident majeur soit signal�. Et fait in�dit dans cette protestation, un d�bat a �t� initi� � la belle �toile, et ce, jusqu�aux environs de minuit. Selon Yacine Za�d, pr�sident du bureau local de la Laddh (Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�Homme), tout le monde a pris la parole relay�e par des haut-parleurs, pour exprimer son avis. �Des moments qui nous renvoient aux anciennes assembl�es des douars et dechras�, l�che notre interlocuteur qui poursuivra par dire que les avis �taient partag�s entre ceux qui se limitaient au seul �l�ment d�clencheur de la contestation, � savoir l�annulation pure et simple des listes des b�n�ficiaires des logements sociaux, et ceux qui exigent, outre ce pr�alable, le d�part du wali. Yacine Za�d affirme que des avocats de m�me que la ligue qu�il repr�sente localement ont �t� sollicit�s dans la nuit de vendredi � samedi par des manifestants. Objet de leur requ�te : des poursuites judiciaires que ces derniers voudraient engager � l�encontre d�agents de l�ordre qui leur auraient, certificats m�dicaux � l�appui, provoqu� des blessures. Il faut noter que les b�n�ficiaires de ces fameux logements de la discorde en ont pris d�j� possession et les taudis qu�ils occupaient aux bidonvilles Lamhafir et Lafrane ont �t� ras�s. Les sites devant abriter, selon le wali, un projet de 400 logements sociaux, un p�le universitaire et bien d�autres �quipements publics. Autant dire que le pr�alable des manifestants d�annulation pure et simple des listes des b�n�ficiaires est du domaine du laborieux, voire de l�impossible en d�pit des promesses du wali de les revoir. Car, une �ventuelle r�vision de ces listes provoquera le m�contentement des b�n�ficiaires qui n�accepteront certainement pas de se faire abr�ger le bonheur longtemps attendu de b�n�ficier d�un toit d�cent. Affaire � suivre�
M. K.



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