Chronique du jour : SOIT DIT EN PASSANT
Elles rassurent quand elles s’y mettent !


Par Malika Boussouf
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Il est des jours comme ça où l’on se dit qu’il n’est jamais vain de rendre hommage au courage de la femme en général et à celles qui sont dans la tourmente et se battent contre l’oppression en particulier. Un article paru très récemment dans le quotidien français l’Humanité et signé par mon collègue, confrère et ami Hassane Zerrouky, pour ne pas le nommer, porte sur des combattantes arabes montées au créneau contre l’organisation de l’Etat islamique, rejointes par leurs voisines kurdes rompues, elles, au combat. Enfin ! Et comme il m’est plaisant de rappeler la combativité des femmes lorsqu’elles mettent leur vie au service d’une cause qui exige sacrifices et courage, au mois de mai dernier, j’avais, à l’occasion d’un festival, découvert comment et avec quelle force les femmes kurdes étaient engagées contre la barbarie faite homme dans une région ravagée par la violence et la pauvreté. Des femmes qui, tout en forçant mon admiration, m’ont fait rappeler que dans mon pays, aussi, nos mères s’étaient vaillamment battues pour notre indépendance, même si ce n’est pas à elles que les honneurs ont été le plus justement rendus.
Mais ce n’est pas là l’objet du présent billet. Lors de la rencontre en question, je m’étais interrogée, à l’issue du long métrage, sur l’absence de réaction chez les femmes arabes, pourtant au cœur de la maltraitance, de l’asservissement et de la mort. Mourir pour mourir, autant quitter ce monde en l’allégeant de quelques- uns des bourreaux qui dévastent leur vie bien plus qu’ailleurs. Je me sens toujours soulagée de savoir que des femmes ne sont pas loin et qu’elles ont, surtout, comme dans ce cas précis, rejoint les Forces démocratiques syriennes pour livrer combat aux méchants califes improvisés.
Une alliance arabo-kurde de femmes fermement décidées à en découdre avec l’ennemi aurait, à ce jour, permis d’arracher plus de 200 villages aux rejetons du maudit Al Baghdadi. Comme dans toute société où règnent sans partage les hommes, le patriarcat oublie son archaïsme et perd de sa verve quand il admet que l’asservissement des femmes le prive d’une inestimable force.
M. B.





Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2017/02/16/article.php?sid=209431&cid=8