Chronique du jour : DIGOUTAGE
L’âne
Par Arris Touffan
J’ai cru avoir lu quelque part qu’on a déjà épinglé un boucher qui fourguait
de la viande d’âne. Le Ramadhan approchant, il fallait s’attendre au retour
triomphal du baudet. Eh bien, il est déjà là. En avance sur le rendez-vous
annuel. Car on sait que le besoin de viande et l’inaccessibilité de cette
dernière, l’un à l’autre conjugués, cela pousse à cette vieille pratique de
sacrifier l’âne. Pauvre âne ! Mais le plus terrible, c’est qu’une fois cette
forfaiture commise, les types, ils vont la conscience tranquille faire leur
prière à la mosquée et même dégotter quelque verset ou hadith apocryphe pour se
laver de leurs péchés.
A. T.
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