Actualités : RECUL DU FLN AUX DERNIÈRES LÉGISLATIVES
Les «explications» d’Ould-Abbès
Le secrétaire général du FLN met le recul du parti en
terme de sièges de députés remportés le 4 mai dernier par rapport à la
cagnotte récoltée il y a cinq ans sur le compte de la loi électorale.
Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Pour Djamal Ould-Abbès qui
s’exprimait, hier après-midi, à l’occasion d’une cérémonie commémorative
de la Journée nationale de l’étudiant, organisée au siège national du
parti par l’Alliance du renouveau étudiant national (AREN), et
contrairement à ce que plus d’un pense, le FLN demeure la première force
politique du pays à l’issue des dernières élections législatives.
«La victoire, ce sont les plus de 1 700 000 voix d’électeurs qui ont
voté FLN», a-t-il dit, expliquant le recul du parti en terme de récolte
de sièges parlementaires par la nouvelle loi électorale (43 sièges en
moins par rapport aux élections législatives d’il y a cinq ans).
«En 2012, les listes qui n’obtenaient pas 7% des voix exprimées
n’étaient pas admises à la répartition des sièges conformément à
l’ancienne loi électorale. D’où la cagnotte de 207 sièges de députés
arrachés mais le 4 mai dernier, ce seuil a été ramené à 5% par la loi
organique n°16-10 du 25 août 2016 portant régime électoral (article 86).
Ajoutez à cela le nombre important de partis ayant pris part à ces
élections», a-t-il affirmé.
Et à Ould-Abbès de relever également le contexte de ces élections
législatives marquées du sceau de «nombreuses attaques de la part de
gens qu’il ne nommera pas et qui, selon lui, agissaient à partir de
salons, via les médias».
Sur un autre registre, le secrétaire général du FLN n’en démord
décidément pas en persistant à cultiver l’amalgame entre l’Etat et le
parti FLN. «Le FLN est le dépositaire de l’Etat algérien et ceux qui n’y
croient pas n’ont qu’à lire au bas du document portant accord d’Evian
pour voir que celui-ci a été paraphé, côté algérien, par le représentant
du FLN, Krim Belkacem, fils d’Aït-Yahia-Moussa en Kabylie», a-t-il dit.
Considérant que le FLN est la «colonne vertébrale de l’Etat», Ould-Abbès
a affirmé que tant le FLN va bien, l’Algérie va bien également»,
répondant à ceux qui lui reprochent son soutien sans cesse renouvelé au
président de la République : «Oui je fais de la brosse au Président et
j’assume. Bouteflika d’argaz (un homme)», a-t-il dit.
Et à ceux qui lui reprochent d’avoir affirmé que le FLN allait encore
gérer les affaires du pays cent ans, Ould-Abbès a répliqué que cela
n’était aucunement une honte et c’était pour «pimenter» la campagne
électorale qui était, à ses yeux, «morne» et «réveiller» les
concurrents.
M. K.
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