Actualités : AFFAIRES RELIGIEUSES
Mohamed Aïssa veut un malékisme plus offensif
Lors de la conférence de presse qu’il a donnée dans
le cadre du colloque sur le rite malékite qui s’est tenu mardi et
mercredi derniers, ayant pour thème «le renouvellement du dogme de Malek
Benou Anis», le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, a
souligné «toute l’importance de lever toutes les contraintes qui
empêchent les musulmans en général et les algériens en particulier
d’assimiler les préceptes que prône ce rite dans le nord de l’Afrique,
le maghreb, le Moyen-Orient et l’Asie», dit-il.
Selon le ministre, on s’est rendu compte que les fondements de ce rite
ne sont pas assimilés, ce qui crée un manque d’ancrage de ce rite chez
les jeunes, notamment un vide référentiel exploité par des sphères dont
l’objectif est la déstabilisation des peuples musulmans en distillant
par tous les canaux des technologies modernes de communication et dont
le but est de semer la «fitna» et de pousser les jeunes à s’engager dans
des combats fratricides, dans des armées de daesh et autre boco Haram
qui prend en otage des femmes pour en faire des esclaves, rappelle le
ministre.
Sa déclaration de presse a été une sorte d’aveu que son département est
en retard d’une guerre. Il enjoint à tous les responsables d’«utiliser
tous les canaux de communication pour éclairer les préceptes de ce rite,
de faciliter son assimilation, de le mettre à la portée de compréhension
de tous, et en tous lieux».
Sur le plan pratique, il préconise une réécriture des textes pour plus
d’accessibilité aux concepts justes et non dévoyés par ceux qui se
posent et s’imposent comme de nouveaux prophètes.
Il préconise également, toujours sur le plan pratique, de se pencher sur
les programmes scolaires, les manuels, les choix des supports, les
méthodes d’enseignement, l’aspect didactique, un message donc très net
qu’il envoie au ministère de l’Education nationale.
A une question sur la poussée de la nébuleuse Ahmadia, le ministre dira
: «nous n’avons fait qu’appliquer les textes de la législation en
vigueur inscrite dans les différents codes dans le respect des droits de
l’Homme.»
A ce sujet, il ajoute : «Nous avons mobilisé nos services de sécurité,
nos instances judiciaires et tous les personnels de notre secteur et à,
l’heure actuelle, le danger et la nuisance potentielle de ce mouvement
sont écartés.»
Dans son allocution, on a ressenti la nécessité pour son département de
rattraper le retard abyssal dans la communication.
A ce sujet, le ministre a promis, avant la fin de cette année, la mise
sur pied d’un observatoire sur le rite malékite qui sera présidé par un
conseil scientifique.
Karim O.
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