Actualités : Pain
La fédération des consommateurs plaide pour la réalité des prix
Aller vers la vérité des prix du pain. C’est la
proposition que fait le président de la Fédération des associations des
consommateurs des Algériens. Il fait état du gaspillage de pas moins de
40 millions de baguettes par jour. Une situation, explique M. Harizi,
induite par la qualité médiocre du pain. Il regrette néanmoins que les
pouvoirs publics n’aient pas l’audace d’ouvrir le dossier du prix du
pain.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Seule alternative au gaspillage du
pain, la libération de son prix. Le président de la Fédération des
associations des consommateurs estime que ce n’est qu’à ce prix que le
consommateur arrêtera de jeter le pain. Il affirme qu’ayant fait la
proposition au gouvernement, il n’a pas trouvé de répondant. Pourtant,
dit-il, le gouvernement avait fait une étude qui avait révélé qu’en
allant vers des subventions directes des couches démunies et de
facilitations en direction des boulangers, les transferts sociaux
pourraient baisser de 10%.
Pourquoi le gouvernement tergiverse-t-il alors ? C’est par manque
d’audace, affirme le président de la fédération qui était hier l’invité
du quotidien El Moudjahid, ajoutant que l’exécutif compte sur les
associations afin que ces dernières fassent un travail de
sensibilisation auprès du consommateur afin que ce dernier accepte
l’idée de payer plus cher son pain.
Le pouvoir d’achat étant au cœur des préoccupations de la Fédération des
associations des consommateurs, il a fait l’objet d’une rencontre avec
le ministre du Commerce. Des propositions sont formulées afin que
l’inflation ne mette pas à mal les bourses des Algériens et que le
marché soit mieux contrôlé.
La fédération a émis le vœu de voir le nombre des bases logistiques
augmenter. Idem pour les hypermarchés afin d’assurer l’approvisionnement
du marché en continu. La fédération propose d’offrir davantage de
facilitations à l’industrie de la transformation, de réduire les marges
entre grossistes et détaillants, d’imposer les bons dans les
transactions commerciales, de revoir le système de subventions,
d’accélérer la délivrance des licences d’importation pour éviter que
«les containers ne soient remplacés par le cabas» et de demander aux
concessionnaires de ne pas imposer aux acheteurs de passer par le crédit
bancaire surtout que le choix de la banque est laissé à l’appréciation
des concessionnaires.
Selon le vice-président de cette même fédération, 40% des fruits et
légumes ne transitent pas par les marchés de gros.
Le marché parallèle reste incontrôlable pour l’instant. Il est, dit-il,
désorganisé et en dehors de tout contrôle, à l’image de celui du bétail
et de la devise.
N. I.
|