Chronique du jour : SOIT DIT EN PASSANT
A traquer pour le bien de tous !
Par Malika Boussouf
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Les habitants de certaines régions réclament en vain que les
responsables locaux les débarrassent de ce qu’ils décrivent comme une
réelle menace que l’on refuse pourtant à prendre au sérieux et donc à
considérer comme prioritaire ! Il y a un moment déjà que l’envie d’en
parler me démangeait mais que je remettais l’idée au lendemain. Comme
les autorités communales. Sauf qu’en ce qui me concerne, je n’ai en
charge le bien-être d’aucun hameau. Mais peut-être parce que la question
m’apparaissait plus cocasse qu’urgente. A chaque fois que je croise un
article qui aborde de nouveau le problème, je programme d’en parler et,
l’actualité étant ce qu’elle est, on se surprend soi-même à se dire
qu’il sera toujours temps d’en parler un autre jour. Comme aujourd’hui
par exemple. Avec tout ce qui se raconte dans les cafés, dans la rue,
dans les marchés, dans les épiceries, et j’en passe, sur le coût de la
vie qui augmente sans que les salaires suivent la furieuse poussée des
prix que connaissent les produits, y compris de première nécessité, la
chasse au sanglier que l’on dédaignait d’engager ne devrait pas tarder à
s’imposer d’elle-même et à s’organiser sans attendre d’y être autorisée.
Bientôt, on se souviendra de ce sanglier qui se reproduit de façon
exponentielle et pourrait en secourir plus d’un. Il y a déjà quelques
années qu’on le dit de plus en plus audacieux. Des automobilistes
avaient alors affirmé en avoir aperçu aux alentours du stade du
5-Juillet. Pas rassurante la nouvelle quand on sait la bête sauvage et
plus encline au saccage qu’au contact humain.
Et si la situation venant à s’aggraver sur le plan alimentaire, des
fatwas se mettaient à pleuvoir pour en rendre la consommation licite ?
Parce qu’il faut croire, qu’aujourd’hui, on ne le chasse pas, non pas
parce que les battues sont réglementées, le braconnage interdit ou qu’il
faut à tout prix préserver l’espèce. Beaucoup d’entre nous pensent que
le seul fait d’en parler est haram de chez haram. Et pourtant ! Si les
fatwas n’accouraient pas au secours de fidèles affamés, la transgression
de l’interdit ne ferait, alors, qu’une bouchée de la mystique ambiante.
M. B.
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