Supplement TIC : La digitalisation de l’Algérie : des choix politiques s’imposent !

Par Farid Farah
Le monde de la technologie est marqué par l’arrivée de nouveaux produits intelligents, comme la voiture connectée, l’ordinateur quantique ou l’assistant vocal. L’internet franchit les frontières des ordinateurs personnels et même les terminaux mobiles. C’est pourquoi, le secteur du numérique nécessite un apport important dans le domaine de la réglementation pour permettre à la société de tirer profit de la généralisation des technologies de la connectivité et, bien entendu, de l’évolution rapide de l’internet des objets. Les pays partisans d’une régulation ferme du support télécom de l’économie numérique doivent œuvrer rapidement, à travers les instances internationales, pour chercher un nouvel accord entre les réglementations internationales et locales et le marché mondial. Il y a urgence en Algérie d’élaborer des lois qui reconnaissent et protègent juridiquement les données numériques. Des choix politiques sont plus que nécessaires pour faciliter et réglementer l’interaction entre les différents intervenants dans l’espace du numérique. La relation entre les entreprises et les compétences, intérieures et extérieures, pourra se faire sous une forme de sous-traitance indépendante. Sans ces choix politiques, l’Algérie ne sera pas prête pour répondre à l’évolution des attentes des consommateurs en matière de technologies du numérique.
En clair, l’internet des objets et son prolongement le Big Data n’auront pas d’avenir dans le pays. L’absence d’un écosystème favorable à l’émergence de firmes productrices d’applications mobiles prive les opérateurs télécoms et l’économie en général de ressources génératrices de nouveaux types de revenus. C’est dans ce contexte que devrait intervenir l’amendement du projet de loi sur les télécommunications. Dans ce nouveau monde des télécommunications, c’est à l’opérateur de construire physiquement l’infrastructure du réseau. Le service sera, par contre, développé par d’autres intervenants. Aussi, les opérateurs doivent répondre aux attentes des usagers connectés. En conclusion, il est évident que l’internaute doit occuper le centre de ce débat entre législateurs, régulateurs et opérateurs. Il demeure le décideur de l’avenir du net. C’est bien lui qui consomme les services et les contenus proposés par les opérateurs et les providers. C’est bien lui qui, en surfant sur le net, laisse des traces numériques qui peuvent contribuer à la création de la valeur ajoutée dans l’économie digitale.
F. F.





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