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TRIBUNAL DE GHARDAÏA 1 an de prison requis contre des dirigeants du MDS et des défenseurs des droits de l’Homme

Initialement prévu le 20 mars, le procès des cadres du MDS et de défenseurs des droits de l’Homme s’est tenu hier au tribunal de Ghardaïa.
Accusés d’«outrage à corps constitué», «incitation à attroupement non armé» et «non-respect de décision administrative», contrairement à l’audience passée, le président et le porte-parole du MDS, Hamid Ferhi et Fethi Gharès, le vice-président de la LADDH, Kaddour Chouicha, deux membres du conseil national de la LADDH, Ahmed Mansri et Abdelkader Kherba, ainsi que Nadir Dabouz, étaient tous présents au procès encadrés par leurs avocats et un comité de soutien qui a fait le déplacement jusqu’à Ghardaïa.
Pour rappel, les faits reprochés datent du 13 juillet 2016 lorsque les mis en cause s’étaient déplacés à Ghardaïa pour soutenir Me Salah Dabouz, président du bureau national de la LADDH, qui avait été convoqué pour être entendu par le juge d'instruction près le tribunal de Ghardaïa suite aux poursuites engagées contre lui par le parquet de Ghardaïa. Leur interpellation avait eu lieu alors qu’ils étaient attablés dans un café en attendant la fin de l’audition de Me Dabouz. Libérés et «assurés» qu’il ne s’agissait que d’un malentendu, ils sont surpris de recevoir des convocations pour comparaître le 6 février 2018.
Hier, après avoir été entendus l’un après l’autre par le juge sur les faits qui leur sont reprochés, par des questions telles que «au café vous étiez assis ou bien debout ? Et que faisiez-vous ?» Joint par téléphone, l’un des accusés Kaddour Chouicha nous dira que les six accusés répondront : «Moi je buvais du café, moi du thé, moi un jus que je n’ai pas eu le temps de finir… Nous étions tous attablés au café.»
Les avocats de la défense ont, quant à eux, plaidé l’innocence de leurs clients tout en battant en brèche chacun des trois chefs d’accusation. «Pour qu’il y ait incitation d’attroupement non armé, il faut que quelqu’un prenne la parole pour inciter les gens à un attroupement ou bien distribue des tracts appelant à cela. Suite à quoi la police intervient et demande la dispersion des personnes regroupées et s’il y a une résistance, cela justifiera ce motif d’accusation. Or, ces gens-là étaient simplement attablés dans un café attendant leur ami qui devait passer en justice, tous venus en signe de solidarité.»
Pour le second point «atteinte à corps constitué», notre interlocuteur dira que l’un des avocats de la défense a fait remarquer au juge que rien dans le dossier n’évoque cette atteinte à corps constitué ni le statut de ce dernier, et encore moins les actes ou bien les propos reprochés. Enfin, pour le chef d’accusation de non-respect d’une décision administrative, les avocats de la défense diront que pour qu’il y ait non-respect, il faudrait que cette décision soit affichée et mise à la disposition du grand public. La défense a ainsi demandé l’annulation de ces charges et la restitution au MDS de l’appareil photo saisi depuis le déclenchement de cette affaire en 2016.
Le procureur général a requis pour chacun la peine d’emprisonnement d’un an ferme. Le verdict a été mis en délibéré pour le 26 juin 2018.
Amel Bentolba

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