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ARRÊTÉS VENDREDI, BRANDISSANT LE DRAPEAU AMAZIGH 16 manifestants sous mandat de dépôt

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid

Pour avoir brandi le drapeau amazigh, vendredi dernier, 16 des 19 manifestants arrêtés à Alger lors du 18e acte du mouvement populaire enclenché le 22 février dernier ont été placés, hier dimanche, sous mandat de dépôt.
M.Kebci- Alger (Le Soir) - Ce sont les juges d’instruction près des tribunaux de Baïnem et Sidi-M’hamed, dans la capitale, qui ont, en effet, décidé de mettre en détention provisoire ces 16 personnes. Il a été retenu contre ces jeunes manifestants d’avoir «porté un emblème autre que l’emblème national portant atteinte à l’unité nationale», en écho à l’interdiction lancée mercredi dernier par le chef d’état-major et vice-ministre de la défense nationale de porter un drapeau autre que le drapeau national». Selon Me Noureddine Benissad, un parmi la trentaine d’avocats qui se sont portés volontaires pour défendre ces manifestants interpellés, l’accusation se réfère à l’article 79 du code pénal qui concerne des cas graves comme la trahison, l’espionnage. Ce qui, explique notre interlocuteur, n’est pas le cas de ces manifestants dont «le fait qui leur est reproché ne correspond à aucune disposition juridique».
Le président de la LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l’homme), qui soutient «qu’il n’y a aucune base légale qui prévoit une poursuite judiciaire pour pareil fait, a fait part d’un appel, ce lundi, de cette décision de mise en détention provisoire par-devant la chambre d’accusation. Et des 19 manifestants, seuls 3, Lounès Mustapha, Khechoum Yacine et Yahia Boudhar Khaled en l’occurrence, ont été relâchés après avoir été redirigés vers le commissariat pour complément d’informations.
Ceci dit, cette mise sous mandat de dépôt de ces manifestants a aussitôt suscité des réactions de condamnation. C’est ainsi que Athmane Mazouz, député du RCD, affirme que ces détentions provisoires prononcées hier à l'encontre des manifestants interpellés «ne feront que renforcer notre détermination à aller jusqu'au bout». S’adressant directement au chef d’état-major et vice-ministre de la défense nationale, notre interlocuteur affirme : «si l'emblème amazigh, symbole de l'unité nord-africaine, vous dérange, nous serons encore des millions à le porter le vendredi prochain à travers le territoire national pour vous signifier que rien ne pourra nous diviser, maintenant que les Algériens ont compris que le malheur du système pourri et corrompu est dans notre union».
Le coordinateur du PLD, Mustapha Hadni, a, pour sa part, condamné ces arrestations et dénoncé une «tentative de division du peuple algérien qui tient à son unité malgré toutes les manœuvres». Il a appelé à la «libération immédiate et sans condition des personnes arrêtées». Pour la LADDH, par la voix de son vice-président Saïd Salhi, ces mises sous mandat de dépôt constituent un «antécédent grave, qui nous rappelle les années 80, en décalage avec les avancées réalisées depuis et consacrées même dans la constitution, l'union nationale est surtout consolidée par le mouvement du 22 février, le verdict du vendredi passé est sans appel. L'union nationale, une fois retrouvée, est attaquée par les tenants du système, une diversion pour dévier le mouvement de son objectif en rupture avec le système et ses symboles».
A noter que plusieurs dizaines de manifestants dont des membres du réseau de lutte contre la répression, des militants de RAJ ainsi que nombre de cadres et militants du RCD, et des parents et proches des manifestants arrêtés ont observé, du matin jusqu’à l’annonce de cette mesure, un rassemblement devant le tribunal Sidi-M’hamed pour exiger la libération immédiate des détenus. Ils ont tenu, à l’occasion, à reproduire, par intermittence, certains des slogans phares des marches du vendredi.
M. K.

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