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Clôture du 23e salon international du mobilier hospitalier et de l’équipement La crise sanitaire a boosté la production locale

C’est jeudi qu’a pris fin la 23e édition du Salon international du mobilier hospitalier et de l’équipement médical (Simem), organisé au Centre des conventions d’Oran. Nous avons fait le tour des pavillons d’exposants où nous avons donné la parole à des producteurs locaux, qui, pour certains, ont pu adapter leur production, par rapport à la situation imposée par la crise du Covid-19.
Le docteur Saraoui Mourad, gérant de la société Medicatech, qui réalise,  importe, distribue ,et gère la maintenance du matériel médico-chirurgical, explique que son entreprise existe depuis une vingtaine d’années. « À l’origine, l’entreprise travaillait uniquement dans l’importation, mais aujourd’hui, nous sommes passés à la prestation de services, à la maintenance et le montage des équipements ». 
La société s’est lancée dans un projet qu’a induit la situation du Covid, à savoir la fabrication des produits dits «Covid » de protection individuelle. «À l’origine, le projet avait été déposé il y a de cela 4 ans, bien avant l’apparition du virus, avec un besoin de terrain d’investissement qu’on a acquis dans la wilaya de Boumerdès. » 
Les machines viennent d’être acquises et les premiers échantillons sont sortis d’usine récemment et sont d’ailleurs exposés pour la première fois dans ce salon. «En bavettes, nous prévoyons de produire quotidiennement 68 000 unités, et en masques, ce sera 22 000/jour. En gel, en moyenne 5 000 litres/jour. Mais nous produisons également tout ce qui est linges hospitaliers, combinaisons, blouses, tenues de bloc opératoire… Il est nécessaire de produire cet équipement médical en jetable pour éviter la contamination». 
L’usine a procédé à de nouveaux recrutements, essentiellement des ouvrières, au nombre de 12, qui travaillent sur machine et qui viennent s’ajouter aux 108 autres employés.
L’entreprise TNTEX située à Sétif productrice de textiles et d’équipements de protection, est l’un des exemples de société qui produit localement et ce, depuis 2018, et qui a évolué, surtout durant la crise de Covid. Son agent commercial présent lors de ce salon, Barouj Samir, nous présente une large gamme de leurs produits constitués notamment d’ une panoplie de textiles médicaux : tissu non tissé, tissu-filtre pour masques, tissu laminé imperméable. Et une grande gamme des masques de protection, sacs et emballages. «En 2020, on a commencé à produire les masques de protection et nous avons atteint 6 millions d’unités. La distribution était à la disposition du citoyen et coûtait 10 DA l’unité.» 
Concernant la matière première, notre interlocuteur dira que la société l’importe de l’Arabie Saoudite. Depuis une année, l’entreprise a vu sa charge augmenter, nécessitant une extension de son espace et avec l’acquisition d’un terrain pour y construire une usine plus grande. « On est à l’étroit à présent et nous comptons bientôt acquérir un terrain en espérant qu’il n’y aura pas d’entraves afin que nous puissions augmenter notre productivité ».
Situé dans la wilaya de Batna, l’établissement LItmed agent agréé Socothyd, créé en 2016, est spécialisé dans la vente en gros du consommable médical et la fabrication des masques chirurgicaux, les charlottes, les tenues de blocs... 
Son manager M. Litim Chafaï, souligne que depuis l’arrivée du coronavirus, la demande a augmenté. « La matière première, nous l’importions de l’Europe, mais à présent, on ne nous vend plus. Alors, nous avons de nouveaux fournisseurs de la Turquie et de la Chine, ainsi que deux ou trois producteurs locaux (Oran, Alger, Sétif et Oued-Souf) qui nous approvisionnent en matière première. ». 
En matière de production de bavettes, l’entreprise est arrivée parfois à fabriquer 120 000 unités par jour. « À présent, il y a davantage d’importateurs et de producteurs, et ce qui nous pénalise beaucoup, ce sont les importateurs». 
Notre interlocuteur précise que ces derniers ont été exonérés de la TVA et des droits de dédouanement. « Nous, nous payons pour la matière première, et par conséquent, on ne peut pas les concurrencer. Nous ne figurons pas sur la liste des produits finis, nous n’avons pas de liste pour les matières premières. » Ce qui explique les différences dans les prix entre les bavettes d’importation (moins cher car exonérées de taxes) et celles produites localement sur lesquelles on applique ces taxes.
 Autre remarque soulevée par notre interlocuteur, la qualité des masques. «Nous, pour la fabrication des masques KN95 par exemple, nous utilisons un filtre d’efficacité de 95%, les autres, importés, ne sont pas aux normes, l’efficacité est moindre. C’est un risque de contamination, car l’utilisateur se croit protégé alors qu’il ne l’est pas. Il faut qu’il y ait un contrôle rigoureux. Avant, on était  dans l’urgence et il fallait laisser les gens travailler. Aujourd’hui, c’est le moment pour que le marché soit réglementé. Au même moment il n’y a pas de moyens pour la certification des filtres ici en Algérie», déplore-t-il. 
Pour sa part, M. Mouloud Madani, directeur médical des laboratoires Genethical, spécialisé dans la biologie moléculaire. «Il sera le premier laboratoire privé au niveau national qui apportera des développements en génomique conformément à la bioéthique en vigueur. Une branche de ce laboratoire est en voie de construction, il s’agit d’un centre de diagnostic et de recherches. Il fera des diagnostics clinique, biologique et surtout, ce qui est nouveau,  le diagnostic génétique. On va rentrer dans l’ère de la médecine prédictive ce qui ne se fait pas encore en Algérie.». 
Sur le plan de la gestion de la crise d’urgence engendrée par la Covid-19, dans le cadre des tests PCR, il estime qu’en Algérie, nous sommes un peu en retard en matière de dépistage. « Demain, si les frontières rouvrent, ça sera une nécessité et une question de temps, car le test PCR ne doit pas dépasser les 72 heures. Maintenant, avec notre laboratoire, on apporte une solution parce que nous avons une capacité qui peut aller de 1000 tests jusqu’à 10 000 tests/jour. Notre PCR s’adapte à tous types de kits». 
Le laboratoire Genethical ouvrira ses portes ce dimanche, et est spécialisé dans tout ce qui est test PCR et génétique. Le centre de diagnostic et de recherches, sera quant à lui opérationnel d’ici fin septembre au début novembre prochains.
Amel Bentolba

 

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