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PÉTROLE La hausse des prix va durer

Le franchissement de la barre des 85 dollars pour le baril de Brent, lundi en matinée puis mardi en fin de séance, donne un aperçu de ce que sera la tendance du prix du pétrole dans les semaines restantes de cette année qui a permis à l’industrie pétrolière de se retaper la santé, d’une part, et enfoncer les grands pays consommateurs dans un désarroi auquel ils n’étaient visiblement pas préparés, d’autre part.
Jen Psaki, l’attachée de presse de la Maison Blanche, confiait, lors d’un briefing, que les États-Unis sont en train de travailler avec des membres de l’Opep pour presser l’alliance Opep+ de mettre plus de pétrole sur le marché, afin de juguler la montée des prix qui se répercute sur ceux de l’essence, suscitant la gronde un peu partout aux États-Unis. Un aveu de la fonctionnaire de la Maison Blanche qui vient après la suggestion mise en avant par la secrétaire d’État à l’Énergie, Jennifer Granholm, il y a une quinzaine de jours, lorsqu’elle faisait état de la possibilité que les autorités américaines décident de libérer du brut de leur réserve stratégique et contribuer, ainsi, à augmenter l’offre, donc freiner la montée des prix. Des conjectures qui secouent l’exécutif américain alors que, selon l’agence Bloomberg, l’Opep+ éprouve du mal à faire respecter ses quotas de production, en raison des conséquences du désinvestissement et du ralentissement de l’exploration depuis plusieurs années, accentués par la pandémie de coronavirus.
Du côté des pays producteurs alliés dans l’Opep+, focalisés sur la recherche du prix le plus indiqué pour stabiliser le marché, la conformité globale avec les réductions collectives de la production de pétrole a atteint 115% en septembre, selon un délégué qui s’est confié à une agence américaine, lundi. Un taux de conformité en légère baisse par rapport aux 116% du mois d’août, mais toujours supérieur à ce que le marché avait planifié, en raison de la difficulté de certains membres de l'Alliance qui n'ont pas réussi à augmenter leur production conformément aux quotas impartis. Selon une observatrice américaine, «le taux de conformité élevé malgré l'assouplissement mensuel des réductions de 400 000 b/j du groupe Opep+ suggère que tous les membres du pacte ne sont pas capables d'augmenter l'offre aussi rapidement que leurs quotas dans le cadre de l'accord le prévoient». En effet, des analystes et des observateurs pour lesquels le marché n’a aucun secret assurent, depuis plusieurs mois maintenant, que certains membres de l'Opep+, dont l'Angola et le Nigeria, et l'Azerbaïdjan non-membre de l'Opep, ont du mal à augmenter leur production de pétrole au niveau le plus élevé possible autorisé par l'accord en raison de ces «fameuses» difficultés dues à des problèmes techniques, avec des installations frappées d’obsolescence, de la rareté des investissements et de la baisse des efforts d'exploration ces dernières années. «Si le groupe Opep+ continue de sous-produire par rapport à son quota global, cela pourrait laisser le marché pétrolier plus tendu que prévu», prédit une journaliste d’un site américain spécialisé dans les questions de l’Énergie. Ce qui n’est pas fait pour atténuer les inquiétudes des autorités américaines qui, selon plusieurs publications locales, n’entendent pas diminuer la pression sur leurs amis au sein de l’Opep, afin de les pousser à décider d’augmenter la production dès la prochaine réunion prévue le 4 novembre.
D’ici là, à savoir quelle barre aura atteint le prix du baril… Et pour ne pas arranger encore plus les affaires des gros pays consommateurs, les États-Unis et la Chine les premiers, des spéculateurs parmi les traders parient sur le marché des options que le pétrole pourrait dépasser 100 dollars d'ici la fin de cette année et même atteindre un record de 200 dollars le baril d'ici la fin de 2022.
Azedine Maktour
 

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