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Polémique sur le traitement à la chloroquine La réponse par les chiffres de l’Algérie

Face à la polémique qui enfle au sujet de l’usage de la chloroquine dans le traitement des patients atteints de Covid-19, l’Algérie ne change pas de cap. Arguments des autorités sanitaires : les échos favorables émanant des structures de santé, faisant état de la guérison des patients soumis au traitement controversé. Un état détaillé du suivi et des résultats obtenus sera présenté incessamment. Il constituera la réponse de l’Algérie à la récente sortie de l’OMS.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Pas d’intention de renoncer au protocole de traitement adopté pour les patients atteints de Covid-19. Les autorités sanitaires s’apprêtent, au contraire, à faire le point sur le nombre de personnes traitées et surtout celles guéries après l’administration du traitement validé par le Comité d’experts installé par le ministère de la Santé. Il ne s’agit nullement d’une étude scientifique, mais d’un retour d’expérience et de résultats récoltés sur le terrain.
À ce sujet, le Pr Lyes Rahal, directeur général de l’Institut national de santé publique (INSP) et membre du Comité scientifique, est formel : il assure que les échos qui viennent du terrain sont « favorables » avec, dit-il, l’observation d’une diminution du nombre de décès et des formes graves. Est-ce que des effets secondaires dus à l’usage de la chloroquine sont observés ? Il répond que même l’usage du paracétamol peut ne pas être sans conséquences mais que dans le cas de la chloroquine, le ratio risque-bénéfice est largement au profit du traitement.
Autre réaction, le Pr Mohamed Belhocine, également membre du Comité scientifique, qui , au lendemain de l’annonce de l’OMS de suspendre les essais cliniques sur l’usage de la chloroquine pour traiter les personnes atteintes du Covid-19, affirmait : « Restons sereins : notre gouvernement a décidé d’utiliser le traitement et nos médecins sur le terrain ne nous rapportent pas d’effets secondaires catastrophiques. Ce médicament a toujours été utilisé dans un cadre médical rigoureux et on nous annonce que les malades traités de manière précoce guérissent très vite .»
Expert en santé publique, il estime qu’il « faut prendre cela avec beaucoup de sérénité et de prudence. L’OMS, de par son mandat, est tenue à des principes de précautions supérieures, néanmoins, cette décision est venue après une polémique qui n’a fait qu’enfler et le débat scientifique rigoureux a connu l’intrusion d’un débat grand public où il est très difficile de synthétiser des données scientifiques complexes. Pour l’instant, toutes les études ne sont pas faites sur une base scientifique classique pour dire qu’un traitement est efficace ou pas. L’enquête du Lancet est critiquable sur le fond et sur la forme ». Et de conclure qu’« il y a actuellement des enjeux financiers colossaux autour du traitement du Covid-19. Cette utilisation de la chloroquine a probablement gêné des intérêts des gros laboratoires qui auraient espéré qu’il n’y ait pas de traitement aussi peu coûteux pour qu’ils puissent proposer un traitement plus coûteux .»
N. I.

 

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