Les expéditions de blé
tendre français hors Union européenne ont chuté en septembre après un
mois d'août pourtant encourageant, selon Refinitiv, fournisseur de
données commerciales et financières. Une chute fortement ressentie mais
amortie dans une certaine mesure par deux clients majeurs : la Chine et
l’Algérie.
En attendant de donner corps à ses objectifs entrant dans le cadre du renforcement de la sécurité alimentaire du pays, à travers l’augmentation prévue de la superficie des terres agricoles irriguées de 200 000 hectares et l'irrigation par le mode du goutte-à-goutte de 500 000 hectares d’ici 2024, avec comme taux de rendement à atteindre fixé à 32 quintaux à l’hectare pour le blé, l’Algérie devrait continuer à solliciter ses habituelles sources d’approvisionnement, quelle que soit la conjoncture qu’impose le marché mondial. Et ce qu’impose le marché en ce moment accrédite encore plus, si besoin est, la décision de l’Algérie de mettre plein cap sur l’encouragement de la production locale. Jusqu’à il y a trois jours, les prix du blé poursuivaient leur tendance à la hausse sur le marché européen, poussés par le renchérissement des prix de l’énergie, du fait de la surchauffe que connaissent les cours du gaz et du pétrole, et même du charbon. Selon les perspectives à court terme, le marché de l’énergie ne risque pas de se tasser de sitôt.
Vendredi dernier, comme pour illustrer encore mieux la tendance à la hausse des prix du blé depuis près de trois semaines maintenant, le blé de printemps a atteint son plus haut niveau depuis neuf ans à la Bourse de Chicago, une de celles qui dictent le cours du marché mondial. Le boisseau de 27 kg a en effet atteint les 9,8 dollars pour la première fois depuis plus de neuf ans. Les mauvaises récoltes dues à la sécheresse y sont pour beaucoup dans cette remontée, conjuguées au prix de l’énergie un peu partout dans le monde où les habituels fournisseurs peinent à écouler leurs récoltes comme c’est le cas de la France, d’où continue à s’approvisionner l’Algérie. Une dépêche de l’agence Reuters rapportait, vendredi dernier, que les exportations françaises de blé tendre hors Union européenne ont chuté en septembre après un mois d’août très vigoureux. Les exportations de blé tendre vers des destinations en dehors des 27 pays de l’Union européenne (UE) ont totalisé 695 400 tonnes en septembre, le troisième mois de la saison 2021/22, selon une estimation à partir des données de chargement de Refinitiv.
Selon les chiffres livrés par Reuters, la Chine était la plus grande destination hors UE du blé tendre français le mois dernier, avec une première estimation de 185 200 tonnes, suivie de près par l'Algérie avec 184 000 tonnes. Les exportations de blé vers la Chine devraient encore s'accélérer en octobre, selon les chargements programmés. Quant à l’Algérie, elle a dominé les expéditions de blé français en août, en partie à cause d'un retard enregistré en juillet lorsque les chargements ont été retardés par une récolte française perturbée par les pluies. Si l’on doit se fier aux informations de plusieurs agences spécialisées, les besoins des importateurs et la rumeur d’éventuelles restrictions à l’export de la part de la Russie ont dopé les cours du blé tendre français et cela ne devrait pas s’arrêter. Il faut noter que cette tendance du marché vers une nouvelle hausse des prix a commencé presque au même moment où l’Algérie lançait, il y a près de trois semaines maintenant, un nouvel appel d’offres pour la livraison de blé meunier, d'origine optionnelle, en novembre 2021. Le léger recul des prix sur les marchés durant quelques jours vers la fin de l’été, comme le prédisaient certains analystes, n’a été finalement qu’un feu de paille. Les perspectives alarmistes du marché mondial, qu’elles émanent d’Europe ou des Etats-Unis, auguraient une flambée avec le retour en force d’acheteurs comme la Chine, l’Égypte et, à un degré moindre, l’Algérie, qui n’achète pas aussi abondamment que lors des deux dernières campagnes 2020-2021 et 2019-2020, en attendant l’envol de la production locale.
Azedine Maktour
En attendant de donner corps à ses objectifs entrant dans le cadre du renforcement de la sécurité alimentaire du pays, à travers l’augmentation prévue de la superficie des terres agricoles irriguées de 200 000 hectares et l'irrigation par le mode du goutte-à-goutte de 500 000 hectares d’ici 2024, avec comme taux de rendement à atteindre fixé à 32 quintaux à l’hectare pour le blé, l’Algérie devrait continuer à solliciter ses habituelles sources d’approvisionnement, quelle que soit la conjoncture qu’impose le marché mondial. Et ce qu’impose le marché en ce moment accrédite encore plus, si besoin est, la décision de l’Algérie de mettre plein cap sur l’encouragement de la production locale. Jusqu’à il y a trois jours, les prix du blé poursuivaient leur tendance à la hausse sur le marché européen, poussés par le renchérissement des prix de l’énergie, du fait de la surchauffe que connaissent les cours du gaz et du pétrole, et même du charbon. Selon les perspectives à court terme, le marché de l’énergie ne risque pas de se tasser de sitôt.
Vendredi dernier, comme pour illustrer encore mieux la tendance à la hausse des prix du blé depuis près de trois semaines maintenant, le blé de printemps a atteint son plus haut niveau depuis neuf ans à la Bourse de Chicago, une de celles qui dictent le cours du marché mondial. Le boisseau de 27 kg a en effet atteint les 9,8 dollars pour la première fois depuis plus de neuf ans. Les mauvaises récoltes dues à la sécheresse y sont pour beaucoup dans cette remontée, conjuguées au prix de l’énergie un peu partout dans le monde où les habituels fournisseurs peinent à écouler leurs récoltes comme c’est le cas de la France, d’où continue à s’approvisionner l’Algérie. Une dépêche de l’agence Reuters rapportait, vendredi dernier, que les exportations françaises de blé tendre hors Union européenne ont chuté en septembre après un mois d’août très vigoureux. Les exportations de blé tendre vers des destinations en dehors des 27 pays de l’Union européenne (UE) ont totalisé 695 400 tonnes en septembre, le troisième mois de la saison 2021/22, selon une estimation à partir des données de chargement de Refinitiv.
Selon les chiffres livrés par Reuters, la Chine était la plus grande destination hors UE du blé tendre français le mois dernier, avec une première estimation de 185 200 tonnes, suivie de près par l'Algérie avec 184 000 tonnes. Les exportations de blé vers la Chine devraient encore s'accélérer en octobre, selon les chargements programmés. Quant à l’Algérie, elle a dominé les expéditions de blé français en août, en partie à cause d'un retard enregistré en juillet lorsque les chargements ont été retardés par une récolte française perturbée par les pluies. Si l’on doit se fier aux informations de plusieurs agences spécialisées, les besoins des importateurs et la rumeur d’éventuelles restrictions à l’export de la part de la Russie ont dopé les cours du blé tendre français et cela ne devrait pas s’arrêter. Il faut noter que cette tendance du marché vers une nouvelle hausse des prix a commencé presque au même moment où l’Algérie lançait, il y a près de trois semaines maintenant, un nouvel appel d’offres pour la livraison de blé meunier, d'origine optionnelle, en novembre 2021. Le léger recul des prix sur les marchés durant quelques jours vers la fin de l’été, comme le prédisaient certains analystes, n’a été finalement qu’un feu de paille. Les perspectives alarmistes du marché mondial, qu’elles émanent d’Europe ou des Etats-Unis, auguraient une flambée avec le retour en force d’acheteurs comme la Chine, l’Égypte et, à un degré moindre, l’Algérie, qui n’achète pas aussi abondamment que lors des deux dernières campagnes 2020-2021 et 2019-2020, en attendant l’envol de la production locale.
Azedine Maktour
