Tout semble indiquer que la menace de retrait des élections locales anticipées du 27 novembre prochain que le Mouvement de la société pour la paix brandit ne constitue, en fait, qu’un coup de bluff, un de plus, de la part du parti islamiste.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le mouvement de la société pour la paix ne semble faire de sa menace de retrait des élections locales anticipées du 27 novembre prochain qu’un énième coup de bluff de sa part à l’effet de pouvoir peser dans les recours introduits auprès des tribunaux administratifs sollicités dans les nombreux cas de rejet de candidatures de la part de l’Autorité nationale indépendante des élections.
Dans son communiqué de dimanche, le parti islamiste a bien parlé de contacts entrepris avec d’autres partis en vue d’une action de protestation commune pouvant aller jusqu’à un probable retrait de la course électorale. Sauf que de tous les partis avec lesquels il avait été jusqu’à interpeller le président de la République au sujet des entraves rencontrées dans le processus électoral en cours, aucun n’a fait part de ces contacts.
Ni le mouvement El Binaa, ni le Front el Moustakbal, ni le Parti de la voix du peuple et encore moins les autres partis comme Front de libération nationale, le Rassemblement national démocratique ou encore le Front des forces socialistes, n’a été approché par le MSP. Et ce, de l’aveu même du chef du groupe parlementaire du mouvement qui regrettait, presque à demi-mots, le fait que la terrible hogra dont fait preuve le parti à l’occasion de ces élections ne suscite pas la solidarité des autres partenaires politiques. Certes, tous les partis participant à ce scrutin sont concernés par ces rejets, mais le nôtre semble en constituer la principale victime», affirmait, hier, Ahmed Sadouk. «Imaginez-vous que dans une seule wilaya, nous avons reçu plus de 80 rejets de dossiers de candidats. C’est quand-même intrigant», affirme notre interlocuteur qui dit «attendre» les résultats des recours introduits. Et quid des contacts avec les autres partis ? Sadouk avoue «ne garder de contact, encore que celui-ci reste mince, qu’avec le front el Moustakbal», comme pour signifier indirectement que la menace de retrait de la course brandie la veille n’avait d’autre objectif que de tenter de «marchander» comme il le faisait auparavant, ou à défaut, de se présenter dans la posture de «victime». Surtout que cette fois-ci, il se prévaut du statut de l’unique force de l’opposition dans la Chambre basse du Parlement.
Sauf que cette menace a toutes les chances de subir le même sort que les précédentes comme ce fut le cas lors des élections législatives anticipées du 12 juin écoulé.
M. K.
