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Stress hydrique Le dessalement d’eau de mer, unique alternative

Le taux de remplissage très bas de certains barrages incite les pouvoirs publics à réfléchir à des solutions de substitution, dans la perspective d’assurer une gestion durable de l’eau. Mustapha-Kamel Mihoubi, ministre des Ressources en eau, a plaidé dans ce sens, pour l’épuration des eaux usées, et le dessalement de l’eau de mer. Selon lui, les ressources non conventionnelles constituent pour l’heure, «les ressources palliatives» au stress hydrique auquel est confrontée l’Algérie. 
Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Mustapha-Kamel Mihoubi, qui était hier lundi l’invité du forum de la Radio Chaîne 1, a relevé que les réserves de l’Algérie dans le Nord, en matière d’eau souterraine, avoisinent les 2,5 milliards m3. Il souligne par conséquent que ce potentiel est parfaitement en mesure de «compenser le taux de remplissage très bas dont font l’objet plusieurs barrages du pays». 
Kamel Mihoubi rappelle que nous perdons chaque année en moyenne entre 20% et 30% de nos ressources hydriques. Un constat alarmant, sachant que la distribution de l’eau potable deviendra de plus en plus difficile à mesure que les années défilent. D’après lui, les techniques de dessalement de l’eau de mer ainsi que la réutilisation des eaux usées s’imposent dans ce contexte comme une évidence. «Ces options entrent dans la stratégie pensée par notre secteur», a-t-il précisé, en soulignant que celle-ci est basée sur une politique d’économie d’eau, et de lutte contre le gaspillage. 
Il rappelle que l’Algérie compte 11 stations destinées au dessalement de l’eau de mer, et précise que son département prévoit d’augmenter le nombre de ces stations à 20, d’ici l’année 2030, afin de remplacer l’eau des barrages en les transférant à l’agriculture. Le ministre relève que parmi les stations existantes, «10 produisent près de 2 millions de m3 par jour». 
Mustapha-Kamel Mihoubi a brièvement évoqué la restructuration des entreprises chargées de la gestion des ressources hydriques. 
Il dira à ce propos que ce changement s’est opéré à ce niveau, en joignant l’Office national de l’assainissement (ONA) à l’Algérienne des eaux (ADE). «Nous attendons le feu vert des autorités pour rendre ce changement efficient sur le terrain», a-t-il précisé. Dans le sens où cela nécessite un accompagnement financier assez conséquent. D’autant plus que, signale-t-il, l’ADE souffre d’un taux de recouvrement des factures d’eau très faible, notamment avec l’apparition de la pandémie de Covid-19.  
Mihoubi a rappelé que des instructions ont été données aux directeurs des entreprises sous tutelle, pour la réalisation en urgence, «des puits et forages pour assurer l'approvisionnement des citoyens en eau potable». Il plaide dans ce sillage l’importance de rationner cette ressource afin de garantir des prestations plus ou moins équitables sur l’ensemble du territoire national. 
Abordant la question de la difficulté rencontrée dans la distribution de l’eau potable dans les régions les plus reculées, Kamel Mihoubi a fait savoir que ce problème est encore loin d’être totalement réglé. Pourtant, ces wilayas ont bénéficié de 3 110 projets accompagnés d’une enveloppe financière de 330 milliards de dinars. Il garantit toutefois que cette problématique est prise en compte par l’ensemble des services du ministère. 
M. Z.

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