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Un gouvernement « d’ouverture » avec quel personnel ? Le dilemme de Bedoui et Lamamra

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid

Nommés depuis le lundi 11 mars aux postes respectifs de Premier ministre et de vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Noureddine Bedoui et Ramtane Lamamra n’ont toujours pas finalisé la composante du nouveau gouvernement appelé à faire face à une situation politique inédite et des plus complexes. Face à une pression immense et soutenue de la rue, la tâche est d’autant plus difficile que, depuis un mois, c’est le patron d’El-Mouradia qui est lui-même contesté cette fois.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Cette révolution populaire, qui a pour cible principale et prioritaire d’abord le cinquième mandat de Bouteflika, puis le prolongement de son quatrième mandat, réclame, en plus, le changement de l’ensemble du système et, en l’occurrence, toutes ses figures emblématiques. Difficile dès lors au duo Bedoui-Lamamra, eux-mêmes contestés déjà, de façonner une équipe gouvernementale « acceptable » auprès d’une opinion publique qui fait du départ de Abdelaziz Bouteflika en personne la raison et l’objectif même de sa révolte qui secoue le pays depuis le 22 février ! D’où cette longue série de consultations que le pouvoir a lancée à deux niveaux.
D’abord officiel, à travers Bedoui et Lamamra, ensuite, officieux, chez Lakhdar Brahimi qui multiplie les audiences avec des personnalités nationales dans son quartier général établi à l’hôtel El-Aurassi à Alger.
Hier dimanche, en fin de matinée, une dépêche de l’agence officielle APS évoquait ces consultations.
Le Premier ministre Noureddine Bedoui a entamé avec le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, des consultations tendant à la formation du nouveau gouvernement de « compétences nationales avec ou sans affiliation politique , à la lumière des orientations du président de la République Abdelaziz Bouteflika, a-t-on appris dimanche de source bien informée . Cette dépêche, destinée bien sûr à justifier ce retard pris dans la composition du nouveau gouvernement, et sans doute inspirée par la présidence, précisera aussi que « la nouvelle équipe gouvernementale comporterait des compétences nationales avec ou sans affiliation politique et reflétant de manière significative les caractéristiques démographiques de la société algérienne ». De même que « une séance de travail, tenue par MM. Bedoui et Lamamra, a porté notamment sur la structure du prochain gouvernement ». Et que « les consultations en cours s'étendront aux représentants de la société civile et aux formations et personnalités politiques qui en exprimeraient le souhait en vue d'aboutir à la mise en place d'un gouvernement de large ouverture », précise également cette source . La précision, en particulier que « la nouvelle équipe gouvernementale comporterait des compétences nationales avec ou sans affiliation partisane » est un signe en soi de la difficulté de la constitution de ce gouvernement.
En plus du fait qu’il sera élargi outre à des personnalités de la société civile, à des personnalités partisanes, entendre de l’opposition, ou considérée comme telle. « Ce qui retarde aussi la constitution du nouveau gouvernement, c’est le sort qui devrait être réservé à certains ministres du gouvernement Ouyahia », nous confie-t-on de bonne source. « Certains ministres, ceux notamment qui n’ont pas de longues années de présence au gouvernement, font l’objet d’un examen au cas par cas, pour reconduire quelques-uns.
Autres difficultés de taille : la reconduction d’un ministre clé comme Tayeb Louh qui rencontre certaines réserves ou, encore le poste de ministre de l’Intérieur que l’on n’exclut pas de confier à un homme comme l’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune par exemple dont le bras de fer avec le patron du FCE durant l’été 2017 lui avait valu une certaine popularité auprès de l’opinion ».
Ceci dit, et eu égard aux nouvelles donnes survenues brutalement sur la scène politique nationale depuis un mois, cela relèverait du miracle que le pouvoir puisse convaincre grand monde au sein de l’opposition classique ou de la société civile autonome d’accepter de figurer dans un « gouvernement d’ouverture ». Ne serait-ce que pour cette première étape, celle de la constitution du gouvernement Bedoui, le pouvoir puisera dans ses propres réserves, en intra-muros, même s’il s’agira de nouveaux visages, au demeurant.
K. A.

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