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Croissance, inflation et emploi Le FMI revoit ses prévisions pour l’Algérie

La mise à jour des projections émises par le FMI, au gré de l’évolution et de la pandémie et de la situation économique, établit de nouvelles perspectives pour l’Algérie, et pour l’année en cours et pour 2022.
Des facteurs favorables vont maintenir la demande de pétrole à un niveau qui permet d’entrevoir un dernier trimestre encourageant pour les économies bâties sur les hydrocarbures. Ceci, même si l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a revu à la baisse son estimation pour 2021 de la demande pétrolière mondiale. Dans son rapport mensuel, l’Organisation prévoit un rebond de la demande de 5,82 millions de barils par jour (mb/j) cette année, alors qu’il y a un mois, ce rebond était estimé à 5,96 mb/j. Ainsi, la demande mondiale de brut devrait atteindre 96,6 mb/j cette année, ce dont se contenteront volontiers sans doute bien des pays producteurs, à l’instar de l’Algérie qui doit voir d’un bon œil la substitution du gaz - trop cher - par le pétrole dans la production d’électricité dans les pays grands consommateurs de pétrole. Cela permettra à l’Algérie, comme à tous les pays exportateurs de pétrole, de maintenir ses revenus provenant des hydrocarbures à un niveau qui lui permettra de boucler l’année avec des perspectives moins «stressantes» qu’il y a quelques mois. Des perspectives d’ailleurs revues à la hausse par le FMI qui, dans son dernier bulletin semestriel de conjoncture, revoit à la hausse les données pour l’Algérie.
Il ressort de la révision des perspectives du FMI pour 2021, que l’Algérie verra à la hausse sa croissance économique par rapport à ce qui était attendu lorsque les perspectives étaient annoncées à la fin du premier trimestre 2021. Le FMI prévoit, en effet, une croissance de l’Algérie de 3,4% alors qu’elle était attendue à 2,9%, dans les perspectives établies fin mars-début avril dernier. Quant à la croissance en 2022, elle devrait se situer à 1,9% alors qu’elle était prévue à 2,7% dans les précédentes prévisions. Le déficit de la balance du compte courant devrait, lui, se situer cette année à -7,6% du PIB, contre -12,7% en 2020. La baisse devrait se poursuivre l’année prochaine et descendre à -5,5% du PIB en 2022, selon le FMI qui, par ailleurs, annonce un sale temps pour l’emploi en Algérie en prédisant une progression du taux de chômage à 14,1% à la fin de cette année puis 14,7% en 2022.
L’autre grand indicateur qui suscite les inquiétudes des Algériens, l’inflation en l’occurrence est appelée à monter à 6,5% à l’issue de cette année avant de prendre plus d’un point en 2022, puisque, selon l’institution, elle devrait se situer à 7,6%. La sécheresse ayant impacté la production agricole et la flambée des prix des produits alimentaires sur les marchés mondiaux expliquent cette poussée inflationniste, pour le FMI qui rejoint ainsi les prédictions émises par l’Organisation onusienne pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans un bulletin datant d’il y a une dizaine de jours. Dans ses projections, le FMI vient ainsi étayer le check-up établi par sa mission achevée il y a deux semaines à Alger. Mission conclue par un rapport préliminaire à travers lequel le FMI conseille aux autorités algériennes de «rétablir une stabilité macroéconomique» tout en émettant des craintes de «la persistance de déficits budgétaires élevés à moyen terme (qui) engendrerait des besoins de financement sans précédent, épuiserait les réserves de change et présenterait des risques d’inflation, la stabilité financière et le bilan de la Banque centrale».
Azedine Maktour

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