Le marché national des assurances n’est pas au beau fixe. Ce marché a enregistré une croissance de seulement 1% en 2018 contre 3% en 2017, selon le bilan du conseil national des assurances. Le directeur général de la compagnie privée, «Salama Assurances», estime que le marché national des assurances stagne en raison de la crise économique que traverse le pays depuis la chute des prix du pétrole.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) -Comme tous les autres secteurs économiques, celui des assurances a été impacté négativement par la chute du prix du pétrole. La croissance annuelle de ce marché stagne, en effet, depuis quelques années, reconnaît le directeur général de la compagnie d’assurance Salama Assurances.
Benarbia Mohamed, qui a procédé hier lundi, à la signature d’une convention de partenariat avec le président de l’association nationale des commerçants et artisans algériens, a indiqué que le conseil national des assurances, lors de l’établissement de son bilan de 2018, a révélé que le secteur a enregistré une croissance de 1% concernant les assurances dommages et 2% pour les assurances de personnes. D’ailleurs, l’assurance des personnes a enregistré une grande chute en 2017 avec une baisse de 11%.
Ceci est dû, a expliqué M. Benarbia, au nombre important de refus de visas. Selon lui « les compagnies d’assurances ont enregistré une baisse importante concernant les assurances des personnes en raison d’une forte réduction d’octroi de visa qui a eu des conséquences directes sur la baisse du nombre des assurances voyage».
L’intervenant a indiqué que 75% de la part du marché des assurances en Algérie sont détenus par des compagnies publiques. Quant aux compagnies privées, dit-il, elles doivent 80% de leur chiffre d’affaires au marché de l’assurance automobile. «Le marché des assurances est en stagnation depuis la chute du prix du pétrole et la crise économique du pays, et la situation ne s’arrange pas. Mais la crise du secteur s’accentue et si la situation économique du pays perdure dans son état actuel, cela aura un impact direct sur le chiffre d’affaires des assurances», a souligné M. Benarbia. Mais visiblement, pour Salama Assurances, les choses vont assez bien. Puisque son responsable a indiqué que le chiffre d’affaires de sa compagnie, deuxième compagnie privée à l’échelle nationale, continue d’enregistrer des résultats positifs et «ceci depuis plusieurs exercices et tous les indicateurs de 2018 sont dans une tendance positive, ce qui a impacté le résultat qui a évolué fortement, à hauteur de 37% en atteignant 551 milliards de dinars, résultat considéré comme l’un des meilleurs du marché».
Par ailleurs, selon El Hadj Tahar Boulenouar, président de l’Association nationale des commerçants et artisans algériens, en raison de l’absence de la culture d’assurance en Algérie, plus de 50% des opérateurs économiques n’assurent pas leurs marchandises. Pour changer la donne, son association, dit-il, va entamer, à la rentrée sociale prochaine, un travail de sensibilisation auprès des commerçants.
S. A.
