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Professeur Djidjik au Soir d’Algérie, à propos du variant Omicron : «Le plus inquiétant actuellement pour l’Algérie, c’est la 4e vague et le faible taux de vaccination»

Le nouveau variant Omicron se propage à une vitesse inquiétante au point où les scientifiques n’écartent pas l’idée qu’il risque de vite remplacer le variant Delta. Quel risque pour l’Algérie ? Le professeur Reda Djidjik, chef de service immunologie au CHU de Beni Messous, explique que pour le moment, on n’a pas encore une idée sur la virulence de ce nouveau variant. Ce qui est préoccupant actuellement en Algérie, selon lui, c’est l’arrivée de la quatrième vague qui risque de faire des ravages auprès des personnes non vaccinées.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Quatrième vague, nouveau variant qui possède des mutations inquiétantes, un taux national de vaccination très faible, à peine cinq millions de personnes ont reçu les deux doses de vaccin anti-Covid… la situation sanitaire en Algérie n’est-elle pas préoccupante ? Pas d’alarmisme. Le chef de service immunologie du CHU de Beni Messous, à Alger, estime que, pour le moment, le nouveau variant n’est pas très présent sur la planète. « Actuellement, nous avons 24 ou 34 cas dans le monde et ce n’est rien du tout », rassure le professeur Djidjik. Il explique que ce nouveau variant a été classé comme variant préoccupant par l’OMS car il comporte beaucoup de mutations dans la protéine Spike et c’est le premier variant qui possède beaucoup de mutations à la surface. En effet, ce nouveau variant comporte, selon les scientifiques, pas moins de 32 mutations de la protéine Spike, qui permet au Covid d'infiltrer les cellules humaines. Tandis que le variant Delta n’en comporte que 9. Et ce sont ces mutations dans la protéine Spike qui sont inquiétantes en termes de potentiel d'échappement immunitaire et de transmissibilité accrue.
Le directeur de la Faculté de pharmacie d’Alger rappelle que pour le moment, le nouveau variant est très contagieux mais nous ne possédons pas encore une idée sur sa virulence et si éventuellement il échapperait aux vaccins existants ainsi qu’au système immunitaire. « Pour le moment, on ne connaît pas grand-chose sur ce nouveau variant, sauf qu’il est d’une extrême contagiosité et qu’il contient beaucoup de mutations sur la protéine S et les experts sont en train d’étudier sa virulence et selon une étude sud-africaine, Omicron causerait une forme légère du Covid, nous devrions attendre un peu pour voir comment il va se développer. Pour le moment, il y a quelques cas en Afrique du Sud, en Belgique et en Allemagne», a expliqué le professeur Djidjik.
Face à la menace du variant Omicron, plusieurs pays ont déjà suspendu leurs lignes aériennes avec l’Afrique australe. L’Algérie devrait-elle fermer ses frontières ? L’Algérie n’a pas de lignes directes avec l’Afrique du Sud certes. Et si Omicron échappe aux vaccins existants ? Dans cette éventualité, le professeur assure que les laboratoires Pfizer et Moderna, qui ont fabriqué des vaccins à base de la technologie ARN messager, vont rapidement s’adapter au nouveau variant puisque cette technologie le permet. Cependant, estime le professeur, si le nouveau variant se propage en dehors de l’Afrique du Sud, même si l’on ferme les frontières, cela n’empêchera pas son arrivée en Algérie. « Si le Omicron prend la place du Delta, on ne pourra pas l’arrêter», affirme le professeur Djidjik. Risque-t-il alors de remplacer le Delta ? « Oui, puisqu’il est extrêmement contagieux», répond cet expert. Cependant, le danger en Algérie, alerte le professeur Djidjik, consiste dans l’arrivée de la quatrième vague et le faible taux national de vaccination. D’ailleurs, cette vague qui est déjà installée, souligne le professeur, «c’est la vague des non-vaccinés ». «Il faut se faire vacciner si l’on veut se protéger et protéger nos proches», lance le professeur Djidjik qui estime que cette nouvelle vague risque de faire des ravages puisque nous sommes loin d’une couverture vaccinale qui nous permettrait d’éviter le pire. Sachant que nous n’avons pas atteint une immunité collective, les personnes déjà vaccinées risquent-elles aussi de faire des formes graves du Covid ? Les personnes vaccinées sont protégées, rassure le professeur.
Selon lui, «les personnes vaccinées peuvent évidemment se contaminer mais elles vont faire une forme légère, par contre, les non-vaccinés vont tomber rapidement malades, et ils vont transmettre rapidement le virus aux autres ».
S. A.

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