Prévu hier à la cour d’Alger, le procès en appel de l’ancien directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel, impliquant des membres de sa famille et plusieurs anciens walis, a été renvoyé au 17 novembre prochain.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Le report est intervenu suite à une demande de la défense des accusés à laquelle a accédé le président de la chambre pénale de la cour d’Alger, tout en avertissant que «c’est le dernier report que je vous accorde». Il s’agit, en effet, du deuxième report (le premier avait été annoncé le 6 octobre) de cette affaire, réinscrite au rôle suite à la décision de la Cour suprême qui a accepté le pourvoi en cassation introduit dans les arrêts rendus par la cour d'Alger en août 2020.
L'ex-DGSN Hamel et des membres de sa famille (son épouse Annani Salima, ses fils Chafik, Amiar, Mourad et sa fille Chahinaz) sont jugés pour plusieurs chefs d'accusation, à savoir «blanchiment d'argent», «enrichissement illicite», «trafic d'influence» et «obtention d'assiettes foncières par des moyens illégaux». Sont également poursuivis dans cette affaire, les deux anciens walis d'Oran, Abdelmalek Boudiaf et Abdelghani Zaâlane, l'ancien wali de Tipasa, Ghelaï Moussa, l'ancien wali de Tlemcen, Bensebane Zoubir, ainsi que l’ex-directeur général de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), Mohamed Rehaïmia.
Lors du procès en première instance, l’opinion publique a été édifiée par le nombre impressionnant de biens détenus par les membres de la famille d’Abdelghani Hamel. Les auditions des accusés ont levé le voile sur des révélations fracassantes sur la manière dont ces biens ont été acquis.
Au terme du premier procès en appel, la cour d'Alger avait condamné Abdelghani Hamel à 12 ans de prison ferme.
Son fils Amiar Hamel a écopé d’une peine de 8 ans de prison ferme, Chafik de 6 ans, son fils Mourad 5 ans et sa fille Chahinaz 2 ans de prison dont une année ferme.
L’ancien DGSN est poursuivi dans plusieurs autres affaires. Un autre procès l’attend ce 24 octobre devant la cour de Boumerdès où il sera jugé en compagnie des deux anciens walis de Tipasa, Mustapha Layadhi, et Moussa Ghelaï.
Il est, en outre, poursuivi dans un autre dossier avec l’ancien chef de la Sûreté de wilaya d’Alger, Noureddine Berrachdi, pour «abus de fonction». Le tribunal de Blida avait condamné les deux anciens cadres de la police nationale à quatre ans de prison ferme, assortis d’une amende de 100 000 DA chacun.
K. A.
