Une guerre sans merci s’est ouverte contre le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), cible d’une enquête dont les premiers éléments ont été dévoilés, hier, dans un communiqué rendu public par le ministère de la Défense.
Il s’agit davantage d’un compte-rendu des investigations déclenchées en mars dernier, suite à l’arrestation d’un groupe de personnes présentées comme étant affiliées à l’organisation séparatiste. La fin de ce même mois, le parquet d’Azazga, à Tizi-Ouzou, avait en effet rendu publique une information faisant état de l’arrestation de cinq personnes qui, indiquait-il, projetaient de commettre des attentats à Tizi-Ouzou et Béjaïa durant le Hirak du vendredi. La même source indiquait, par ailleurs, que ces individus avaient été interpellés « sur la base d’éléments obtenus durant le traitement d’une affaire portant sur la détention d’armes de guerre et d’explosifs, en vue de leur utilisation dans des attentats terroristes ». Selon la même source, l’affaire était partie « de renseignements parvenus aux éléments du service régional de la police judiciaire de la sécurité militaire de l'armée de la 1re Région militaire, et indiquaient l’existence d’un plan pour l’organisation d’opérations terroristes au véhicule piégé, au cœur du Hirak dans les villes de Tizi-Ouzou et Béjaïa ».
Hier, c’était donc au tour du ministère de la Défense de livrer la suite des éléments recueillis dans le cadre d’investigations qui se sont poursuivies depuis. Le groupe de personnes ciblées est qualifié de « cellule criminelle composée de partisans du mouvement séparatiste, MAK ». Il affirme que ces derniers sont « impliqués dans la planification d’attentats et d’actes criminels, lors des marches et des rassemblements populaires dans plusieurs régions du pays », et annonce « la saisie d’armes de guerre et d’explosifs destinés à l’exécution de ses plans criminels ».
Le ministère de la Défense évoque « une dangereuse conspiration ciblant le pays », en se référant aux aveux de l’un des membres du groupe concerné par cette affaire. Il est présenté comme un ex-élément du MAK et « dénommé H. Nouredine, ayant pris part au plan criminel », dont l’objectif, affirme la même source, visait « à perpétrer ces attentats pour exploiter, ensuite, les images dans leurs campagnes subversives, et implorer l’intervention étrangère dans les affaires internes du pays ». L’enquête a enfin démontré que « plusieurs membres du mouvement séparatiste avaient bénéficié d’entraînements au combat à l’étranger avec le financement et le soutien de pays étrangers ».
A. C.
