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PRIX DU POULET Les raisons d’une exceptionnelle flambée

Le prix du poulet s’envole une nouvelle fois. Une autre flambée qui vient affecter davantage le pouvoir d’achat des Algériens, déjà considérablement affaibli. Le Conseil national de la filière avicole incombe cette hausse de prix à une «importante» mortalité du poussin repro chair, et à une tension sur le poussin d’un jour.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Le mois de Ramadhan 2021 s’avère exceptionnel. La hausse exorbitante des prix des fruits, légumes, viandes et autres produits alimentaires, d’habitude opérée uniquement durant les premiers jours de ce mois, persiste à ce jour. Aucun prix n’est revenu à la «normale». Pis encore, certains produits voient leur prix s’envoler davantage. C’est le cas du poulet qui a connu récemment, une nouvelle augmentation de prix. Il est passé de 320 dinars le kilogramme à la veille du mois de jeûne à 370 dinars au bout de la première semaine de ce mois, avant d’atteindre ces derniers jours, 400 dinars le kilo. 
Une hausse que le président du Conseil national de la filière avicole (CNFA), El Moumane Kalli, impute à deux facteurs qui impactent directement la production du poulet. Il cite d’abord l’augmentation de la demande du poussin d’un jour. «Nous enregistrons une demande massive du poussin d’un jour dont le prix vacillait, il y a deux semaines, entre 80 à 100 dinars l’unité. À présent, il avoisine les 120 dinars», précise-t-il. 
Il évoque également un taux de mortalité «important» du poussin repro chair constaté dans différentes wilayas, notamment à Djelfa, à l’ouest, et au centre du pays. «Le poussin repro chair est destiné à l’élevage pour produire l’œuf à couver, qui donne le poussin d’un jour. 
L’importante mortalité enregistrée sur ce produit se répercute automatiquement sur les quantités du poussin d’un jour qui deviennent insuffisantes», explique-t-il. Deux facteurs, souligne le président du Conseil national de la filière avicole, qui ont contraint la majorité des éleveurs à réduire  la mise en place du poussin, d’où le manque de la production du poulet et la hausse de son prix.    
Au grand dam de la plupart des Algériens qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts en ce mois de Ramadhan. 
Cette nouvelle flambée du poulet, seule alternative aux viandes rouges qui demeurent excessivement chères, mettra à rude épreuve leur pouvoir d’achat déjà suffisamment affaibli depuis l’augmentation des prix de la plupart des produits de large consommation, il y a quelques semaines. 
Les différents dispositifs de régulation mis en place pour approvisionner le marché et stabiliser les prix n’ont apparemment  pas atteint leurs objectifs. L'Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev) avait justement annoncé le 18 avril dernier, une opération de déstockage des viandes blanches destinées à la commercialisation dans les points de vente relevant de l'Office national des aliments du bétail (Onab), à un prix de 280 dinars le kilogramme.
Le ministère du Commerce avait, à son tour, initié à l’approche du mois de Ramadhan, une opération de soldes et de ventes promotionnelles d’une grande variété de marchandises, notamment les fruits, les légumes et les viandes. Mais cette opération qui devrait se poursuivre jusqu’au deuxième jour de l’Aïd el-Fitr n’a finalement pas  suscité l’intérêt des marchands. 
Une réaction très prévisible, puisque le mois du jeûne reste la période tant attendue par les commerçants, pour remplir leurs caisses et faire plus de bénéfices.
Ry. N.

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