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Après l’annonce de la révision du statut de l’enseignant Les syndicats dubitatifs

Les directives données par le président de la République pour la révision du statut particulier de l’enseignant ont, contre toute attente, soulevé plus d’interrogations que suscité de l’enthousiasme chez les syndicats du secteur. Si certains se demandent pourquoi revenir au point de départ alors qu’une commission avait déjà finalisé ses travaux en 2012 déjà, d’autres se demandent quelle sera la nature des changements tout en réclamant un amendement pur et simple des dispositions dudit statut. Les syndicats sont unanimes cependant à dire que le dossier est sensible et que son traitement ne pourrait se faire de façon hasardeuse.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Considéré comme une ligne rouge par les ministres qui se sont succédé à la tête du ministère de l’Éducation nationale, le statut particulier de l’enseignant fera l’objet d’une révision. C’est en Conseil des ministres que le président de la République a donné des directives en faveur de sa révision. 
L’annonce a été froidement accueillie par les syndicats du secteur. Pas de quoi crier victoire, considère la majorité d’entre eux. Meziane Meriane, le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest), estime qu’« il ne faut  pas se leurrer : lorsque le statut avait été promulgué en  2012 on a constaté énormément d’incohérences et de bavures, suite à cela, il y avait eu installation de commissions mixtes, syndicats et ministère de l’Éducation qui s’étaient penchés pendant plus d’une année sur la question de la correction de ces incohérences. La commission a terminé son travail en se posant la question : qu’est devenu le travail effectué par cette commission ? Pourquoi n’est-il pas appliqué ? On avait travaillé longtemps du temps de Benghabrit. Ce qui est plus judicieux c’est de mettre ce travail en application pour gagner du temps ». 
Meziane Meriane ajoute qu’« il s’agit de présenter au président de la République un vrai et non pas un faux tableau ». 
Du côté du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), ce n’est pas l’enthousiasme non plus. Son porte-parole considère que « la recommandation telle que rapportée dans le communiqué n’est pas claire.  Parce que la révision du statut suppose deux voies : s’il s’agit de corriger quelques incohérences qui nécessitent à chaque fois des dérogations de la part de la Fonction publique pour mettre en application certaines articles, nous avons déjà dit ce qu’on pensait au sujet de ces incohérences. S’il s’agit d’amender le statut de l’enseignant, cela avait posé déjà des problèmes en 2018 lorsque Benghabrit avait promulgué un texte sur la grille partielle qui a donné plus de pouvoir à l’administratif sur le pédagogique. 
À l’époque, nous avions catégoriquement refusé la question de la révision partielle ». 
Messaoud Boudiba plaide pour « une révision générale qui puisse permettre à chaque syndicat de faire connaître son projet pour qu’au bout, il y ait promulgation d’un nouveau statut avec une nouvelle philosophie juste qui mette l’enseignant à l’abri. C’est une question très sensible. Nous avons besoin de clarifications. L’aventure n’est pas permise. Elle risque d’entraîner le secteur dans des crises interminables». Récemment agréée, l’Organisation algérienne des enseignants applaudit pour sa part l’initiative de révision du statut des enseignants, y voyant une occasion pour corriger ce qui est qualifié d’injustices faites notamment aux enseignants du primaire. Face aux nombreux mouvements de protestation qui secouent le secteur, il a également été demandé à son premier responsable d’« engager un dialogue avec les différents partenaires sociaux aux fins d'améliorer la situation socioprofessionnelle des employés du secteur ». 
Meziane Meriane commente cette orientation en affirmant qu’« il y a une année qu’il n’y a pas eu de dialogue au sein du ministère de l’Éducation » tandis que pour Messaoud Boudiba, « nous sommes les premiers à applaudir le dialogue, mais un dialogue véritable et responsable qui permette de trouver des solutions et non pas les réunions protocolaires dont le nombre est important alors que les revendications sont restées les mêmes depuis des années. 
Le dialogue social, c’est aussi de pouvoir prendre part aux discussions sur les politiques sociales et économiques, de prendre part à l’élaboration des textes et au code du travail mais aussi aux tripartites et aux bipartites. Au niveau du ministre, nous sommes avec le dialogue qui puisse régler les vrais problèmes pour arriver à une stabilité. Nous sommes contre le dialogue de façade qui consacre le statu quo ». C’est dire que le bout du tunnel est encore loin dans un secteur où pas moins de 14 syndicats préparent une démonstration de force.
N. I.

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