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Après une année durement impactée par la pandémie L’industrie algérienne reprend des couleurs

Malgré tous les indicateurs, l’année 2021 est bien meilleure que celle qui l’a précédée. Cela ne pouvait en être autrement eu égard à l’impact destructeur de la pandémie sur l’activité économique presque dans sa globalité, comme l’indiquent les statistiques établies ici et ailleurs. Le rebond attendu a commencé à se dessiner dès les premiers mois de cette année, les chiffres de l’ONS pour la production industrielle l’attestent, du moins pour les six premiers mois de 2021.
La production industrielle du secteur public enregistre une variation positive de 11,6% au deuxième trimestre 2021 par rapport à la même période de l’année précédente. C’est presque inespéré quand on voit tout ce qu’ont induit la crise sanitaire et le remue-ménage qui affecte le secteur public, toutes activités confondues. Remue-ménage qui a nécessité un plan de relance économique et dont l’industrie dans toutes ses composantes se taille une grande part tant elle est à réinventer. En attendant, les toutes dernières statistiques de l’ONS nous apprennent, donc, que la production industrielle du secteur public a plutôt bien évolué malgré tous les contretemps, comme le reflète la production dans le secteur de l’énergie. Selon l’office, la production de l’énergie a enregistré une évolution positive de 13% au deuxième trimestre 2021 par rapport à la même période de l’année écoulée et durant les quatre trimestres de 2020. Bien qu’étant encore loin de leur potentiel, l’augmentation de la production de pétrole brut et de gaz naturel (+3,1%) et la liquéfaction du gaz naturel (+9,5%) ont permis à la production des hydrocarbures de se redresser de 3,2% lors du 2e trimestre de cette année comparée à la même période en 2020. Évolution toutefois moindre que celle enregistrée dans les mines et carrières dont la croissance a atteint 9,8% par rapport à la même période de l’année écoulée. L’extraction du minerai de phosphates et celle du minerai et matières minérales affichent des taux appréciables, respectivement +77,1% et +16,9% alors que des baisses caractérisent les autres activités, à savoir l’extraction de la pierre, argile et sable (-1,1%), celle du minerai de fer (-3,4%) et celle du sel (-1,7%).
Selon l’ONS, les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques (ISMMEE) ont réussi une notable performance en affichant un taux de +50,7% par rapport à la même période de l’année précédente. La fabrication des biens d’équipement mécanique (+92,9%), la sidérurgie et transformation de la fonte et acier (+115,2%), la fabrication des biens intermédiaires métalliques, mécaniques et électriques (+50,2%) ainsi que la fabrication de biens d’équipement métallique (+29,2%) ont porté le remarquable rebond des ISMMEE qui, toutefois, ont accusé des baisses dans le domaine de la fabrication des véhicules industriels (-16,9%) et celle des biens de consommation électrique (-47,3%). Dans la branche matériaux de construction, hormis la fabrication des liants hydrauliques qui marque une stagnation, la hausse de la production a été de près de 8% avec des performances remarquables dans la fabrication des matériaux de construction et produits rouges (+42,2%), la fabrication des autres produits en ciment (+142%) et celle de l’industrie du verre (+103,8%). Ces trois dernières activités qui avaient, à la même période en 2020, chuté respectivement de -41,2%, -51,2% et -51,4%, illustrant ainsi l’impact de la pandémie et de ce qu’avait généré le premier confinement.
Quant aux industries agroalimentaires, l’augmentation de la production a été de 24,3% au deuxième trimestre 2021 par rapport à la même période de l’année écoulée. Une tendance relevée dans toutes les activités du secteur. Pour les industries textiles, après des baisses consécutives observées aux deux derniers trimestres, elles ont réussi un redressement substantiel en inscrivant une variation de +17,6% au deuxième trimestre 2021. Idem pour les industries des cuirs et chaussures, qui marquent une variation de +27,6% au deuxième trimestre 2021, après des baisses successives amorcées dès le premier trimestre 2020. Les industries des bois et papier enregistrent une variation remarquable (+36,2%) au deuxième trimestre 2021, alors que la menuiserie générale se distingue par une croissance remarquable de 160,9%, l’industrie de l’ameublement affiche un taux de +12,0%, la fabrication et transformation du papier +15,9% et l’industrie du liège +75,3%.
La mauvaise performance de la production industrielle du secteur public a été, en revanche, l’apanage des industries chimiques (-16,8%) au second trimestre 2021 dont la production a été encore moindre que celle de la même période en 2020 (-16,2%) en raison, relève l’ONS, du recul dans certaines activités, notamment la fabrication des autres produits chimiques (- 8,0%), celle des autres biens intermédiaires en plastique (- 2,0%), des produits pharmaceutiques (-11,7%) et surtout la production des peintures (-45,4%). 
Azedine Maktour

 

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