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IL ÉTAIT HIER À TIZI OUZOU Me Bouchachi : «la solution à la crise ne peut être que politique»

« La solution à la crise actuelle ne peut être que politique », a estimé Me Mustapha Bouchachi qui était, hier, mercredi, l’invité du cycle de débats et conférences organisés par l’Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou.
La sortie de l’avocat et défenseur des droits humains vient après le discours prononcé, mardi dernier, par Gaïd Salah, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire pour qui il n’y a point de salut en dehors de la Constitution et l’application de l’article 102.
S’enfermer dans une telle logique est contraire à la volonté populaire et aux revendications exprimées depuis le 22 février par les millions d’Algériens qui sortent dans la rue depuis deux mois, selon Me Bouchachi. «Pour aller vers un système réellement démocratique, il est impératif de sortir de l’actuelle Constitution », estime Bouchachi. Ses arguments ? La Constitution de 2016 a été « minée » et truffée de pièges, le Président démissionnaire a introduit des mécanismes et des leviers dédiés à son maintien au pouvoir, en installant des hommes à la tête des institutions comme le Sénat et le Conseil constitutionnel… qui lui sont proches.
Et privilégier la solution constitutionnelle, comme c’est le cas, présentement, est une manière de pérenniser le système et de revenir au statu quo antérieur au mouvement du 22 février. De fait, tous les acteurs qui sont favorables à une telle option, y compris Gaïd Salah « sont contre l’avènement d’une réelle démocratie », accuse Me Bouchachi .
La période de transition, ajoutera-t-il, ne peut se faire dans le cadre de l’article 102 de la Constitution», ajoutera-t-il, plaidant pour une transition qui échappe à tout contrôle autre que celui des personnalités émanant des rangs de la révolution.
Bouchachi plaide pour la mise en place d’une présidence collégiale qui aura à nommer un chef de gouvernement. Une instance qui aura la tâche de préparer des élections, en installant des mécanismes qui garantiraient la liberté et la transparence de celles-ci. S’agissant des mesures prises pour la lutte contre la corruption, à savoir les poursuites judiciaires qui ont visé certains hommes d’affaires, Mustapha Bouchachi juge que la démarche est biaisée car susceptible de porter atteinte à la cohésion du peuple.
« On est pour la lutte contre la corruption mais on est contre le recours à une justice sélective et qui appelle à la vengeance », juge-t-il.
Et de marteler : « Aucune mesure ne peut détourner le peuple de son objectif, à savoir le départ de tout le système. »
S. A. M.
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