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ÉQUILIBRE BUDGÉTAIRE Nouveau tour de vis sur les importations

©Samir Sid
©Samir Sid
La crise induite par la chute des prix des hydrocarbures en 2014 à laquelle est venu se greffer un impact économiquement terrible de la pandémie depuis près de deux années, malgré les dispositions prises, comme le reconnaît la récente mission effectuée par le FMI, augure des temps encore pénibles pour l’économie algérienne avec des déficits budgétaires qui risquent de demeurer toujours aussi élevés.
Les économistes algériens n’ont pas attendu la venue du FMI à Alger pour alerter sur les effets qu’entraînerait une persistance de la dégradation de la situation sur le plan budgétaire et plus globalement des grands indicateurs économiques.
Y remédier ne s’annonce pas comme une simple sinécure, les pouvoirs publics, les premiers, le savent en raison d’une marge de manœuvre très réduite.
Ceci même si une belle aubaine se présente avec la hausse des prix de l’énergie qui pourraient même permettre à Sonatrach de dépasser ses projections en termes de revenus à la fin de cette année, établies à entre 30 et 33 milliards de dollars, malgré les «lacunes» que la compagnie qui nourrit le pays éprouve dans la production depuis quelques années, sans même les limites imposées par les accords dans le cadre de l’Opep+. Dans son rapport préliminaire, après la mission achevée la semaine dernière, le FMI a fait état de sa crainte que, entre autres, les déficits budgétaires interne et externe se creusent et que les réserves de change prennent un nouveau coup après être passées, rappelons-le, de 63 milliards de dollars en 2019 à un peu plus de 48 milliards à la fin de l’année dernière pour ensuite afficher 44 milliards de dollars au milieu de l’été dernier, au même moment où les annonces se succédaient sur les belles performances des exportations hors hydrocarbures et la baisse de la facture des importations.
Jusqu’à la fin août dernier, les exportations algériennes hors hydrocarbures ont atteint 2,9 milliards de dollars, contre 1,34 milliard de dollars par rapport à la même période de l’année dernière, soit une hausse de 118%, selon un relevé publié en septembre dernier par le ministère du Commerce. D’ici la fin de l’exercice, a annoncé il y a deux semaines le Président Tebboune, ces mêmes exportations hors hydrocarbures atteindront 4,5 milliards de dollars, une première depuis plus de deux décennies, commentait le premier magistrat du pays. Ceci alors que, quelques jours plus tôt, devant le Conseil de la Nation, le Premier ministre et ministre des Finances annonçait ses prévisions quant aux importations algériennes qui, assurait-il, devraient être en baisse de plus de la moitié de la valeur enregistrée en 2014 pour atteindre 30,4 milliards de dollars d’ici la fin de cette année. Il va sans dire que les chiffres, entre entérinés et projections, présagent une petite embellie pour la situation financière du pays. Une amélioration qui devrait se matérialiser grâce à la diminution du déficit de la balance commerciale et surtout en grande partie grâce à la hausse des prix du baril de pétrole et celui du gaz, même si pour ce dernier, l’Algérie n’en bénéficie pas tellement eu égard à la nature des contrats qui la lient à ses clients. Il faut dire que pour la balance commerciale, en dehors des exportations hors hydrocarbures, d’une part, et de la remontée des cours du pétrole, d’autre part, les mesures restrictives pour la limitation des importations constituent un facteur déterminant dans l’amélioration des performances commerciales de l’Algérie et, partant, la sauvegarde des réserves de change.
Le dernier tour de vis en date a été énoncé, comme le veut l’habitude, à travers une note de l’Association des banques et établissements financiers (Abef), datée de jeudi dernier, le gouvernement a décidé d’interdire toute opération d’importation classée sous la position tarifaire «autres».
Dorénavant, les banques n’accepteront plus de domiciliation d’importation sous ladite rubrique, conformément à une instruction du ministère du Commerce prise dans le cadre de «l’encadrement et la rationalisation des importations».
Azedine Maktour
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