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Le CNESE ouvre le débat Quel avenir pour l’accession de l’Algérie à l’OMC ?

Suspendues depuis 2014, la reprise des négociations en vue de l’accession de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dépend de plusieurs prérequis, dont les réponses attendues par les Etats membres à 133 questions et la mise en place d’un plan d’action législatif. En attendant le treizième round de négociations, le Cnese ouvre le débat avec l’objectif d’aider à la préparation d’une feuille de route assortie d’un plan d’action devant faciliter l’accession de l’Algérie.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - À l’arrêt depuis près de huit ans, les négociations pour l’accession de l’Algérie à l’OMC ne reprendront que sous certaines conditions même si, en novembre 2018, le gouvernement algérien s’était engagé à réactiver son processus d’accession à l’occasion de la visite du président du groupe de travail OMC à Alger. Si à ce jour, l’Algérie a déjà répondu à plus de 2000 questions émanant des pays membres, la tenue du treizième round de négociations ne pourra se tenir que si certaines conditions sont réunies. 
Il s’agit, pour la partie algérienne, d’apporter des réponses aux 133 questions posées par des membres du groupe de travail et d’élaborer un plan d’action législatif actualisé. En attendant cette échéance, le Conseil national économique social et environnemental (Cnese) ouvre le débat en organisant, hier, un séminaire sur l’avenir de l’accession à l’OMC. Pas de position officiellement affichée par l’institution consultative. Son président estime néanmoins que la conjoncture pourrait être favorable à la réactivation du processus. C’est ce qui explique la tenue du séminaire qui vise à « engager une réflexion pour aider à la préparation d’une feuille de route assortie d’un plan d’action, prévoyant des mesures de dynamisation et de facilitation du commerce en commençant par une mise à niveau des textes législatifs et réglementaires qui garantissent une cohérence des dispositions nationales avec les engagements du pays pris avec des partenaires internationaux ». 
Prononçant une allocution à l’ouverture dudit séminaire, le président du Cnese a estimé que « la thématique relative à l’Organisation mondiale du commerce n’était jusque-là que sommairement débattue malgré l’importance des enjeux liés à notre insertion et adaptation au paysage international ». 
Rédha Tir ajoute que « l’Algérie a engagé une opération d’évaluation des accords passés avec les différents partenaires en vue de rechercher les moyens et les mécanismes permettant de mettre en œuvre un partenariat « gagnant-gagnant qui assurerait à l’Algérie de s’insérer dans l’économie mondiale ». Si depuis 1995, date de la création de l’OMC, aucune réforme structurelle n’a été engagée, le président du Cnese appelle à une refonte du système commercial. Ayant le statut de pays accédant, l’Algérie est d’ailleurs appelée à s’impliquer davantage dans la réflexion de la refondation du système commercial multilatéral. Le contexte s’y prête puisque Rédha Tir essime que « la pandémie de Covid-19 a accéléré la réflexion sur la nécessité de disposer d’un multilatéralisme plus construit à travers l’amélioration du système commercial mondial. 
Il est impératif de discuter les réformes de l’OMC pour planifier l’avenir du système commercial », ajoutant que « maintenant que la Zlecaf est entrée en vigueur, l’OMC doit soutenir l’intégration économique du continent ainsi que la croissance et le développement par l’intermédiaire de la participation des membres africains qui ne sont pas encore membres, à savoir neuf dont l’Algérie, en proposant des formations sur les règles et les procédures de l’OMC et en renforçant la comptabilité et les complémentarités entre la Zlecaf et l’OMC. L’Afrique doit continuer à accroître sa visibilité au sien de l’OMC et être à l’avant-garde pour réformer l’OMC et pour la rendre plus réactive aux mutations de l’économie mondiale». 
N. I.

 

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