Les entreprises nationales, qu’elles soient privées ou publiques, pourront accéder plus facilement aux opportunités d’investissement qu’offrent Sonatrach et ses filiales. Une politique en faveur de l’encouragement du contenu national est engagée avec la création d’une direction dédiée. Des mesures ont déjà été prises à l’instar de la réservation de 10% des contrats en volume ou en montant aux entreprises nationales. Toutes les filiales de Sonatrach ont été instruites à l’effet d’imposer moins de conditions pour permettre aux petites entreprises d’accéder aux marchés. En 2020, un total de 1600 contrats avaient été signés avec des entreprises nationales.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - C’est une politique clairement engagée en faveur du contenu local qu’adoptent Sonatrach et ses filiales. L’entreprise a procédé hier à la signature de la déclaration générale de la politique du contenu local et de l’intégration nationale entre Sonatrach et ses filiales, l’occasion pour son P-dg d’en expliquer les tenants et les aboutissants.
Il s’agit, selon Toufik Hekkar, de réduire drastiquement la facture des importations, de renforcer l’intégration nationale en utilisant l’outil national et de créer une dynamique économique en mesure de renforcer la concurrence entre les entreprises locales.
Le premier responsable de Sonatrach espère également à travers cette politique arriver à créer un environnement propice à l’utilisation des produits locaux et à promouvoir les compétences nationales. Comment l’entreprise compte-t-elle s’y prendre ? Son P-dg fait savoir qu’une direction dédiée au contenu local a vu le jour alors que les filiales sont appelées à revoir à la hausse leur degré d’intégration et à la baisse les conditions incluses dans les appels d’offres pour permettre aux petites entreprises d’y participer.
L’objectif est clairement affiché : réserver un taux de 10% des marchés aux entreprises locales tout en procédant à une actualisation en continu des entreprises sous-traitantes et l’adoption du critère d’intégration dans l’évaluation des filiales. La sous-traitance devra, quant à elle, atteindre un taux de 30%. Le P-dg de Sonatrach assure qu’en 2020, un total de 1 600 contrats avaient été signés avec des entreprises nationales, soit un taux de 80%. Pour l’année en cours, pas moins de 840 contrats ont été signés avec les entreprises algériennes qui sont appelées à faire preuve d’innovation et de proposer des prix compétitifs. Sur 2 010 contrats signés en 2020, 850 l’ont été avec des contractants nationaux avec une prédominance du secteur privé. Le champ est, dit-il, ouvert à un maximum d’entreprises, de 5 à 10 soumissionnaires par contrat et le processus est en passe d’être digitalisé.
Présent à la cérémonie, le ministre de l’Energie a affirmé que la politique du secteur visait à donner davantage de chances aux entreprises sous-traitantes, qu’elles soient privées ou publiques, rappelant que le secteur de l’énergie et Sonatrach en particulier avaient pris plusieurs mesures dont la notion de préférence nationale qui s’est soldée par la diminution des conditions drastiques imposées par les appels d’offres.
Mohamed Arkab a fait savoir qu’en 2020, le montant des contrats signés avec des entreprises algériennes s’élevait à 280 milliards de dinars, alors qu’un total de six autres contrats ont été signés hier en marge de la signature de la déclaration générale du contenu national pour un total de 105 milliards de dinars. Ils concernent un projet de remplacement d’une station de pompage à Haoud-el-Hamra à Hassi Messaoud et d’un autre qui concerne le remplacement d’un oléoduc.
Le troisième contrat porte sur la mise en conformité des installations anti-incendie des zones de Laghouat et Hassi R’mel, le quatrième sur la réalisation de deux bacs de stockage à Hassi Messaoud, l’avant-dernier porte sur le développement de champs gaziers à Tinhert, alors que le dernier porte sur la réalisation d’une base de vie et d’un camp de sécurité à Illizi.
N. I.
Prix du gaz et du pétrole
Les explications de Hekkar
Interrogé en marge de la cérémonie de signature de la déclaration de politique du contenu national, le P-dg de Sonatrach s’est exprimé au sujet de la hausse des prix du pétrole et du gaz.
Il dira que la hausse des prix du gaz était due au déséquilibre entre l’offre et la demande qui n’est pas «le fruit du hasard» mais de la stratégie européenne en matière de sécurité énergétique qui a consisté à délaisser les contrats de longue durée qui garantissaient une stabilité des prix. Il rassure néanmoins, affirmant que tout le gaz algérien a trouvé preneur.
La hausse des prix du pétrole, dit-il, va se poursuivre jusqu'à la fin de l’année, une hausse qui profitera à l’Algérie, ajoute-t-il.
N. I.
