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SURCHARGE DES GROUPES DANS LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES Un risque sanitaire pour les élèves et les enseignants

Plusieurs établissements scolaires à travers le territoire national, notamment des collèges et des lycées, souffrent de la surcharge des groupes de classe. Une situation qui non seulement fait courir un risque pour la santé des élèves et des enseignants par rapport à la contamination au virus de Covid-19, mais affecte aussi la qualité de l’enseignement.
Rym Nasri – Alger (Le Soir) – Pour la deuxième année consécutive, les classes d’élèves sont réparties en deux groupes. Objectif, respecter la distanciation physique dans les salles de cours comme le dicte le protocole sanitaire mis en place par les pouvoirs publics pour lutter contre la propagation de la pandémie de la Covid-19.
Pourtant, la surcharge des classes persiste encore. La répartition des élèves d’une seule classe en deux groupes n’a pas apparemment eu raison de ce problème récurrent dont souffre l’école algérienne depuis plusieurs années. De nombreux établissements scolaires, notamment des collèges et des lycées à travers plusieurs wilayas du pays, se retrouvent aujourd’hui, avec des groupes de plus de 34 élèves. Un effectif très élevé qui entraîne des difficultés pour les élèves et les enseignants et impacte la qualité de l’enseignement.
Dénonçant cette situation, le président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) assure que la surcharge des groupes des classes a été enregistrée dans de nombreux établissements scolaires à travers le territoire national. 
«Au lycée Berrahal à Réghaïa, relevant de l’académie Alger-est, les groupes comptent 34 élèves. Idem pour la wilaya de Mila où les classes ont été réparties en groupes de 35 élèves. Dans certaines régions de la wilaya de Sétif, des groupes sont composés de 35 élèves et parfois de 40 élèves», révèle Boualem Amoura.
Il cite également l’exemple du lycée Djamel-Eddine El-Afghani à El-Harrach à l’est d’Alger, où les classes scientifiques ont été réparties en groupes de 30 élèves. Pour lui, ces conditions nuisent au bien-être des élèves et des enseignants. «Les salles de cours sont tellement exiguës que vous ne pouvez même pas respirer. 
Il devait y avoir des tables individuelles, mais au final, les élèves se retrouvent à deux par table comme avant la pandémie de Covid-19. L’étroitesse des lieux empêche même l'enseignant de se déplacer dans la salle», déplore-t-il, avant d’ajouter : «Ils règlent le problème de surcharge des classes avec le système de groupe alors que l'objectif de la répartition des élèves en groupe est d'assurer la distanciation physique entre eux dans les classes.»
Mais qu’est-ce qui a causé la surcharge des groupes de classe ? Le syndicaliste pointe du doigt la capacité d'accueil «limitée» des établissements scolaires, notamment les collèges et les lycées. «Les structures scolaires restent les mêmes alors que le nombre d'élèves augmente chaque année», précise-t-il.
Il met également en cause la décision du ministère de l’Éducation nationale de baisser la moyenne de passage au collège et au lycée à 9/10. Conséquence, poursuit-il, «les classes sont surchargées».
Autre facteur ayant contribué à la surcharge des groupes dans les salles de cours : l’absence de nouvelles structures scolaires à proximité des nouveaux sites d’habitation. «Beaucoup de familles qui ont déménagé pour occuper leurs nouveaux logements dans différents sites, ont dû inscrire leurs enfants scolarisés dans les établissements scolaires avoisinants, ce qui a provoqué la surcharge de ces écoles, collèges et lycées», explique-t-il.
Le président du Satef évoque aussi l'architecture des établissements scolaires qui, selon lui, ne répond plus aux normes, ni à la capacité d’accueil. 
Il cite l'exemple de Djelfa où la majorité des collèges comptent plus de 1 200 élèves alors qu'ils ont été conçus pour accueillir 600 à 800 élèves. «Nous avons déjà appelé à revoir l’architecture des établissements scolaires dont les salles de cours sont exiguës», dit-il.
Ry. N. 

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