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Rubrique Ce monde qui bouge

L’après-5 Juillet, politique, menaces extérieures et football

Fête de l’Indépendance. Les Algériens auraient aimé la fêter dans un contexte sans pandémie, sans pénurie d’eau et surtout que ce 5 Juillet soit commémoré et fêté dans un climat politiquement apaisé. Certes, un geste a été fait : le chef de l’État a gracié de jeunes activistes. Mais d’autres, comme le journaliste Rabah Kareche, sont restés en prison. Sans oublier l’incarcération récente de Fethi Ghares, porte-parole du MDS (Mouvement démocratique social), un parti politique agréé, qui a payé un lourd tribut durant la décennie noire contre le GIA de Antar Zouabri, arrestation que même le MSP de A. Makri, dont la ligne politique est pourtant aux antipodes de celle défendue par le MDS, a condamnée. En tout cas, ils sont nombreux à penser que cette arrestation est porteuse d’inquiétude pour l’avenir du multipartisme. 
L’Algérie post-législatives. À quoi va-t-elle ressembler quand on sait que près de huit électeurs sur 10 n’ont pas voté ? Ce qui relativise fortement le poids des partis et listes indépendantes qui se bousculent pour les postes ministériels. Arrivé en tête de ce scrutin, le FLN (1,1% de voix) revendique la grosse part ! Son allié, le RND (0,8% de voix), ne fait guère mieux et avertit qu’il n’accordera pas le plein soutien au pouvoir comme le faisait le  RND version Ouyahia ! 
Quant à Aïmen Benabderrahmane, le nouveau Premier ministre, on ne peut pas dire qu’il va entamer sa fonction dans des conditions idéales. Sa marge de manœuvre est étroite. Croissance en berne, balance commerciale déficitaire pour la quatrième année consécutive, aggravation du déficit budgétaire, poursuite de la dépréciation du dinar face au dollar et à l’euro, inflation, baisse du pouvoir d’achat, accroissement du chômage et de la pauvreté, pratiquement tous les voyants du tableau de bord économique sont au rouge avec, en toile de fond, des réserves de change qui s’épuisent d’année en année. Ajoutez à cela, une pandémie, qui a précarisé des franges entières de la société : il est même question d’une 3e vague. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, voilà la pénurie d’eau potable qui agit comme un révélateur sur l’état du pays…
Certes, Aïmen Benabderrahmane dispose d’un atout non négligeable : une dette extérieure qui reste à un niveau faible. Mais toujours est-il qu’en débutant sa fonction dans des conditions telles qu’aucun de ses prédécesseurs n’a eu à y faire face, il ne peut redresser la barre et inverser la tendance que si par ailleurs le pouvoir, dont il fait désormais partie, consent à un  minimum d’ouverture politique, à libéraliser les espaces d’expression et de médiation sociopolitique. Car sans l’apport de tous – les acteurs du Hirak ne sont pas d’affreux complotistes –, sans un minimum de consensus entre tous les acteurs politiques autour des vraies questions posées par le mouvement du 22 février 2019, on ne voit pas comment remettre l’Algérie au travail dans un contexte régional porteur de sérieuses menaces pour la sécurité du pays.  
Pour terminer sur une note moins pessimiste : un bravo pour les U 20 malgré la défaite en finale due à un coaching malheureux en seconde mi-temps, qui a permis aux Saoudiens de revenir et à un arbitrage par moments litigieux. Mais bon, cela nous a quand même permis de découvrir de vrais talents comme Aït Amer du Bayern de Munich ou Ouenas, le gardien de Saint-Étienne.  
H. Z.

 

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