Lu hier, dans le Periscoop du Soir d’Algérie : « Le président du MSP est
visiblement pressé d'avoir une copie de la nouvelle mouture de la
Constitution. Abderrezak Makri assure qu'il serait préférable de ne pas
accuser de retard dans le processus de réformes engagées en ces temps
d'épidémie. Sa suggestion ? La faire parvenir aux partis politiques et
aux acteurs de la société civile via internet et donner à ces derniers
l'opportunité d'en discuter via des forums virtuels en attendant des
jours meilleurs .»
Déjà dans l’absolu, ce n’est pas sûr qu’une nouvelle Constitution soit vraiment une grande préoccupation pour les Algériens. Le pays n’a peut-être jamais eu de Constitution idéale. Mais ça aurait suffi à notre bonheur que celles qu’on a eues jusque-là… soient respectées et on a entendu ça dans les bouches des opposants les plus crédibles. Alors on imagine ce que ça peut être en ces moments de grande détresse, où il est question de vie et de mort, où il faut sauver la Nation de l’hécatombe ! Aujourd’hui, il est question de confinement général et strict. Il est question de respecter les consignes sanitaires, de… fournir des masques aux personnels de santé, des gants et des lits de réanimation aux hôpitaux, de faire en sorte que le gel hydroalcoolique soit disponible, d’organiser les commerces des produits alimentaires, de mettre en place un dispositif de solidarité nationale avec les plus faibles. Il est question de se mobiliser, de se mettre ensemble en étant chacun chez soi pour triompher du coronavirus qui terrorise le monde. Alors, quand au milieu de ce désarroi et de cette mobilisation pour la vie, on entend Makri parler de « mouture de la Constitution » à discuter et enrichir entre un lavage de main et une sortie furtive pour les courses, en passant par un flash info annonçant de nouveaux cas et un autre décès, le commentaire devient dérisoire. Et puis, a-t-on du temps pour commenter ?
« En ce moment, il y a un mariage à Ouargla avec un cortège de voitures bondées de fêtards serrés comme des sardines dans une boîte », écrit dans l’urgence sur Twitter un ami scandalisé mais surtout apeuré. A-t-on besoin de se marier en organisant un suicide collectif ? Non, bien sûr, mais ceux qui l’ont fait ne sont sûrement pas des gourous tueurs. Ils font la fête parce qu’ils ne sont pas conscients. Ils ne sont pas conscients parce qu’on n’a peut-être pas tout fait pour les convaincre qu’une fête se reporte, une contamination par un virus mortel et traître, non. Hier, le Conseil des ministres s’est réuni. A l’ordre du jour, le pétrole mais surtout le coronavirus. Justement, de la première image du 13 heures de l’ENTV, beaucoup ont surtout remarqué que la disposition des chaises autour de la grande table est la même que d’habitude. La distance de sécurité n’est pas respectée. Des images du genre, où ceux qui sont censés nous « sensibiliser » sont eux-mêmes… insensibles au danger, il y en a déjà eu. A-t-on besoin de ça quand il est question de vie et de mort ?
S. L.
Déjà dans l’absolu, ce n’est pas sûr qu’une nouvelle Constitution soit vraiment une grande préoccupation pour les Algériens. Le pays n’a peut-être jamais eu de Constitution idéale. Mais ça aurait suffi à notre bonheur que celles qu’on a eues jusque-là… soient respectées et on a entendu ça dans les bouches des opposants les plus crédibles. Alors on imagine ce que ça peut être en ces moments de grande détresse, où il est question de vie et de mort, où il faut sauver la Nation de l’hécatombe ! Aujourd’hui, il est question de confinement général et strict. Il est question de respecter les consignes sanitaires, de… fournir des masques aux personnels de santé, des gants et des lits de réanimation aux hôpitaux, de faire en sorte que le gel hydroalcoolique soit disponible, d’organiser les commerces des produits alimentaires, de mettre en place un dispositif de solidarité nationale avec les plus faibles. Il est question de se mobiliser, de se mettre ensemble en étant chacun chez soi pour triompher du coronavirus qui terrorise le monde. Alors, quand au milieu de ce désarroi et de cette mobilisation pour la vie, on entend Makri parler de « mouture de la Constitution » à discuter et enrichir entre un lavage de main et une sortie furtive pour les courses, en passant par un flash info annonçant de nouveaux cas et un autre décès, le commentaire devient dérisoire. Et puis, a-t-on du temps pour commenter ?
« En ce moment, il y a un mariage à Ouargla avec un cortège de voitures bondées de fêtards serrés comme des sardines dans une boîte », écrit dans l’urgence sur Twitter un ami scandalisé mais surtout apeuré. A-t-on besoin de se marier en organisant un suicide collectif ? Non, bien sûr, mais ceux qui l’ont fait ne sont sûrement pas des gourous tueurs. Ils font la fête parce qu’ils ne sont pas conscients. Ils ne sont pas conscients parce qu’on n’a peut-être pas tout fait pour les convaincre qu’une fête se reporte, une contamination par un virus mortel et traître, non. Hier, le Conseil des ministres s’est réuni. A l’ordre du jour, le pétrole mais surtout le coronavirus. Justement, de la première image du 13 heures de l’ENTV, beaucoup ont surtout remarqué que la disposition des chaises autour de la grande table est la même que d’habitude. La distance de sécurité n’est pas respectée. Des images du genre, où ceux qui sont censés nous « sensibiliser » sont eux-mêmes… insensibles au danger, il y en a déjà eu. A-t-on besoin de ça quand il est question de vie et de mort ?
S. L.