Placeholder

Rubrique Constances

Désigner par élection ou élire par désignation ?

Il suffit pour celui qui se fait encore la moindre illusion sur le « changement » d’écouter Tayeb Zitouni, le chef du RND, pour se « rassurer ». Même dans la forme, dans la formulation, il ne prend même pas la peine de… faire semblant que le pays a passé une étape, a changé de logiciel. Il faudra peut-être lui concéder le mérite de la franchise. On sait qu’il est arrivé à la tête du RND sous « prétexte » qu’il a été écarté du temps de Bouteflika ! Enfin, c’était ça l’arrière-pensée, parce que dans la vraie vie, on sait surtout que c’est sous le même régime qu’il avait connu promotion et prospérité. Le voilà donc comme un poisson dans l’eau avec le régime nouveau, discourant comme avant sur l’essentiel, avec une dose de cynisme dans le propos en plus. Apprécions, en commençant par ce dont personne n’a douté : «  Que les choses soient claires, nous serons de la majorité présidentielle » ! Puis ce qui fait rire à gorge déployée : « …nombre de nos visions se recoupent avec les engagements du président de la République .» Et la rengaine, vieille mais tout de même inattendue du bon sultan et les mauvais vizirs : « Certains (ministres) font fi des orientations et des décisions du président de la République, ce qui entrave considérablement l’application du programme du chef de l’État .» Et enfin une énormité à couper le souffle, qui se décline en deux temps. Le premier : « Le RND est pour le consensus responsable .» Fort. Le second, pour boucler : « Nous sommes contre le système dans ses points négatifs .» Très fort. Presque aussi fort que le FFS et son nouveau chef. On pensait que ce parti allait régler ses problèmes internes dans la foulée de sa - surprenante, paraît-il - décision de boycotter les législatives. Ce n’est manifestement pas le cas, puisque la fracture entre la nouvelle direction et un large courant dans le parti semble dépasser la question de la participation ou non aux prochains scrutins. S’il est normal qu’une crise d’une telle ampleur ait besoin de temps pour se tasser, on pouvait quand même attendre dans la foulée de la décision du conseil national que s’enclenche une dynamique de resserrement des rangs. Non seulement on n’a rien vu venir en la matière mais le FFS et sa nouvelle direction ne désespèrent apparemment pas de voir le scrutin… reporté, ce qui ferait du boycott une « demi-mesure ». Ou un « recul tactique » comme l’appellent déjà certains intra-muros. « Tactique », voilà un mot qui tombe bien, avec la brûlante actualité de la Fédération algérienne de football, où il est aussi question d’élection. Zetchi n’étant plus désiré, il devait partir pour laisser la place à un autre… désiré par ceux qui ne désirent plus Zetchi. Les désirs des uns et des autres ne sont pas aussi évidents qu’ils n’y paraissent mais on aurait pu faire semblant, « comme d’habitude ». Au fait, qu’est-ce qui a changé ailleurs dans le pays pour que ça change dans la… désignation du président de la FAF ? La Fifa ? Allons, elle a toujours… fait semblant pour l’Algérie et les pays qui y ressemblent. Et elle continuera, tant que ces pays respecteront la formalité, juste la formalité qui consiste à élire par… désignation quand ailleurs on désigne par élection.

S. L.

Placeholder

Multimédia

Plus

Les + populaires de la semaine

(*) Période 7 derniers jours

  1. Coupe du monde de gymnastique L'Algérienne Kaylia Nemour s'offre l'or à Doha

  2. Demi-finale aller de la Coupe de la CAF Le match USM Alger - RS Berkane compromis, Lekdjaâ principal instigateur

  3. Le stade Hocine-Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou pourrait abriter le rendez-vous La finale se jouera le 4 mai

  4. Affaire USM Alger - RS Berkane La décision de la CAF tombe !

  5. Coupe de la CAF, le match USMA-RS Berkane ne s’est pas joué Les Usmistes n’ont pas cédé au chantage

  6. Temps d’arrêt Lekdjaâ, la provocation de trop !

Placeholder