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Rubrique Constances

Et avant, on faisait quoi au RND ?

Il paraît que la première chose qui retient l’attention quand on a le regard du professionnel ou du témoin non impliqué est le nombre de «congressistes» qui ne donnaient aucunement l’impression d’être intéressés par ce qui s’y passait. Un collègue nous rapportait hier qu’en dehors de l’instant «magique» comme toujours, où le nouveau «patron» devait être plébiscité, la cafétéria et autres espaces périphériques du Centre international des conférences n’ont pas désempli. Une fois n’est pas coutume, les femmes et les hommes qui faisaient l’école buissonnière derrière la salle où se tenait le congrès n’avaient pas cette gêne caractéristique des pris en faute : ils disaient franchement qu’ils n’avaient «rien à voir avec la politique», ils étaient donc là pour occuper l’espace sans être tenus par la discipline d’un groupe auquel ils n’appartiennent pas. Si on a été obligé de «mobiliser» loin de ses troupes pour réunir un congrès pourtant bien rachitique avec ses 700 participants, c’est qu’on a de sérieux problèmes organiques. Le plus dur dans cette situation est que ce déficit met  déjà du doute dans cette certitude qui a encore montré sa ténacité et qui soutient que le RND, le FLN et peut-être bien les autres petits démembrements du système auraient toujours «la cote» et partant des clients. La thèse n’est peut-être pas si légère que ça mais s’il fallait compter sur le congrès du RND pour démontrer le contraire, on ne peut pas vraiment estimer que la réussite aura été au rendez-vous. Parce que s’agissant du «rachitisme» de ce congrès, il l’a été de bout en bout et pas seulement en termes de nombre de congressistes. A tout seigneur, tout honneur, il faudra bien dire un mot sur Tayeb Zitouni pour qui le rendez-vous semblait taillé sur mesure. Mieux — ou pire — pour lui et rien que pour lui. D’abord ce choix avec son arrière-pensée plus que manifeste : 
M. Zitouni a eu maille à partir avec Ouyahia, ça en fait une victime du… système, un homme forcément vertueux, voire brillant qui vient de prendre sa revanche dans un autre contexte politique qui réhabilite compétence et intégrité. Pourtant, aucun Algérien lucide ne peut être dupe et les guéguerres internes au RND, qu’elles soient terminées par des disgrâces définitives ou par les symptomatiques «mises au frigo», n’ont jamais été motivées par la divergence politique et les soucis de moralité. Parce que, politiquement, il n’y avait qu’à voir comment un congrès censé incarner ou au moins suggérer le renouveau, a été… plié en deux temps trois mouvements sur 4 heures de «travaux» effectifs ! Le temps de donner lecture de quelques documents sortis tout droit de l’ère glaciaire et d’introniser un homme qui en a été un des symboles les plus repoussants. Y compris dans son discours de prise du pouvoir, personne n’y a vu le moindre mot qui suggère la moindre nouveauté. Et pour cause, ce n’était pas à l’ordre du jour. Loin de… Club-des-Pins, personne n’en attendait plus, on peut même concéder le mérite de la clarté à ceux qui ont ficelé le « congrès ». Contrairement à ce qu’ils voulaient vendre, ils ne sont ni des exemples de rectitude morale ni des politiques porteurs de projet. Sinon, ça se saurait.
S. L.

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