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Rubrique Constances

Gaïd Salah et ses soutiens encombrants

Comme pour dire aux Algériens que la récréation est terminée et que « tout sera désormais comme avant», les partis de… Bouteflika viennent de déclarer, sans état d’âme et avec un incroyable aplomb, qu’ils soutiennent maintenant Gaïd Salah ! Si l’alignement - pour rester dans les termes les plus doux possibles - de Ghoul, Benyounès et les autres avec les puissants du moment n’est pas vraiment une surprise pour l’opinion, on pouvait quand même s’attendre à ce qu’ils se fassent oublier au moins pour un temps, mais pas seulement. On pensait également que si le chef d’état-major de l’ANP détient depuis le limogeage de Bouteflika l’essentiel de la décision politique, il ne devait quand même pas s’attendre à ce que ce soit « ces gens-là » qui annoncent publiquement que l’armée s’est carrément installée au pouvoir ! Sur le fond, il y a tout de même une vraie logique dans l’affaire : Amara Benyounès disait, alors que la première marche venait déjà de révéler son ampleur populaire et la nature de ses revendications, que « celui qui veut enlever Bouteflika » doit se résigner à attendre le 18 avril et l’exprimer dans l’urne. Même s’il maintient encore quelques hésitations sur la date, Gaïd Salah dit, 13 vendredis et plein d’autres choses après, que celui qui veut une solution doit se résoudre à la sienne : une élection présidentielle dans les conditions que tout le monde sait destinées au maintien du statu quo avec d’autres visages, de nouvelles réaffectations du personnel et peut-être bien la résurgence de  vieux meubles remisés dans le grenier du système. Du coup, on ne peut plus faire l’économie de cette question : est-ce que ce ne serait pas Gaïd Salah qui est en train de soutenir les « autres » ? Sinon, on pourrait répondre par d’autres interrogations. Est-ce que le chef d’état-major, qui n’en rate pas une pour dire « l’osmose entre le peuple et son armée », peut s’accommoder d’un si encombrant compagnonnage ? Car s’il ne le décline pas avec la fermeté nécessaire, ça va être terriblement difficile pour lui d’expliquer aux Algériens la « sympathie » des symboles les plus honnis du régime. Sinon, il se tirera une balle dans le pied. D’autant plus que Benyounès, Ghoul, Ouyahia et Djemaï sont déjà devant… la justice ou nettement attendus. Est-ce qu’il peut se permettre de compromettre aussi sérieusement ce qui lui a valu le peu de soutien populaire qui tient dans les poursuites engagées contre quelques visages emblématiques de la corruption ? Dans ce cas, il ne fera que « renforcer la tendance » dans l’appréciation de son image et de son action. Une image déjà pas très flamboyante et une action qui n’augure pas vraiment de belles perspectives.
S. L.

 

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