Placeholder

Rubrique Constances

Il pleut le dérapage éthique

C’est peut-être plus qu’une impression mais j’en suis (encore) là. Oui, depuis une dizaine d’années, j’ai… l’impression d’écrire la même chronique, de remettre la même copie comme on dit à l’école ou de chanter la même rengaine même si je n’en ai pas la vocation. La sensation est tellement nette que je me surprends à redouter quelque chose que je crains par-dessus tout. C’est en automne que ça m’arrive. Il… arrive que ça arrive en septembre ou en octobre mais l’automne n’est jamais un moment précis, encore moins une science exacte comme disent nos amis de « la sportive » quand ils parlent de foot. Mais dans ma tête, c’est tellement net, régulier, tenace... Je crains d’être dans une sorte de facilité, une sorte de paresse professionnelle ou carrément dans la tentation du pire. J’en arrive donc à redouter jusqu’à la détresse le dérapage éthique, une bourde morale dont j’aurais du mal à revenir, à revivre en tant que journaliste et en tant qu’homme. Que ce soit en septembre ou en octobre, il y a les premières pluies d’automne. Elles ne sont pas une vue de l’esprit. Quand elles viennent, bien sûr, parce que si elles ne viennent pas, ça devient plus grave que les durs instants de désillusion, plus douloureux que l’effet d’un mirage. Il y a l’eau à capter dans les barrages, la terre à vivifier et à préparer aux semences. Il y a les vergers et les forêts. Il y a la vie et « l’eau, c’est la vie », la formule ne sera jamais ringarde. Quand la pluie arrive en septembre, en octobre et même un peu plus tard mais trop quand même, c’est généralement après une attente. Plus ou moins longue, plus ou moins optimiste, plus ou moins inquiète et inquiétante. Bien sûr ça finit systématiquement ou presque par une « salat al istisqa » qui vient… systématiquement après de réjouissantes prévisions météorologiques. Il arrive que la météo… se plante mais généralement, ça se termine bien. Enfin bien, jusqu’à ce qu’il commence à… pleuvoir ! C’est d’abord la panique sur les routes et on comprend pourquoi. Parce que les routes sont inondées ou elles ne perdent rien à attendre. Parce que ceux qui devaient nettoyer n’ont pas nettoyé. Ensuite parce que les « habitations précaires », c’est-à-dire les maisons de pauvres, vont tomber parce que ceux qui devaient les sécuriser ou en construire d’autres n’ont rien fait. Ou alors parce que nos trémies ne sont pas faites comme des trémies. Et enfin parce que les rivières et tout le reste peuvent tuer. En septembre ou en octobre, j’ai l’impression - même si ce n’en est pas tout à fait une - d’écrire la même chronique. Au point que je redoute l’erreur professionnelle… le dérapage éthique. Avant d’envoyer ce texte, j’ai encore vérifié si je n’ai pas fait du copier-coller. On ne sait jamais.
S. L.

Placeholder

Multimédia

Plus

Les + populaires de la semaine

(*) Période 7 derniers jours

  1. Coupe du monde de gymnastique L'Algérienne Kaylia Nemour s'offre l'or à Doha

  2. Demi-finale aller de la Coupe de la CAF Le match USM Alger - RS Berkane compromis, Lekdjaâ principal instigateur

  3. Le stade Hocine-Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou pourrait abriter le rendez-vous La finale se jouera le 4 mai

  4. Affaire USM Alger - RS Berkane La décision de la CAF tombe !

  5. Coupe de la CAF, le match USMA-RS Berkane ne s’est pas joué Les Usmistes n’ont pas cédé au chantage

  6. Temps d’arrêt Lekdjaâ, la provocation de trop !

Placeholder