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Rubrique Constances

Jeudi-délire

Normalement, jeudi après le boulot, c’est notre samedi soir à nous. Enfin, après le boulot. Normalement, on n’est pas obligé de bosser pour avoir le droit au week-end. Oui, c’est facile de dire que pour un chômeur, c’est tous les jours la fin de semaine. C’est aussi commode de prétendre que sans boulot, sans revenu, ils s’en branlent du week-end, les « sans-emploi». Vous ne trouvez pas que c’est mignon, le « sans-emploi » à la place de « chômeur » ? Ça permet d’éviter les répétitions, toujours barbantes dans un texte et surtout d’utiliser un terme moins douloureux. D’autres appelleront ça de l’hypocrisie, d’autres, plus fins et plus savants, parleront d’euphémisme  mais  bon… On  revient au sujet ? C’était quoi déjà, le sujet ? Ce qui est bien dans un délire, c’est qu’il n’y a aucune règle d’écriture, aucune obligation de clarté, aucune obligation de… résultat, finalement. Au fait, est-ce qu’on peut priver les sans-emploi  de week-end sous prétexte qu’ils sont déjà privés d’occupation utile et par-dessus tout de salaire ? Ça ne suffit pas à leur  malheur  au point d’en rajouter ? Sérieux, c’est de bonheur qu’il s’agit, en l’occurrence ? Et alors, qu’est-ce que ça change ? Rien. Ou plutôt tout, puisqu’il arrive souvent que les deux disent la même chose. N’essayez pas de trouver quelque chose de rationnel ici, c’est un délire, un vrai et pas seulement parce qu’on y saute du coq à l’âne. Encore heureux qu’on ne saute pas de l’âne au coq, une entreprise bien plus compliquée et périlleuse mais là, on devient sérieux et c’est inquiétant. On revient au jeudi soir qui fait office de samedi soir dans un week-end semi-universel ? Il faut vite lancer un avis de recherche pour retrouver celui qui a trouvé ça. Avant ça, admirons la formule : « retrouver celui qui a trouvé », c’est génial, non ? Allez savoir s’il a cherché pour trouver. Il doit calmer ses ardeurs, là où il est, ce n’est pas le week-end semi-universel qui est génial mais « retrouver celui qui a trouvé ». Et ça, ça ne lui appartient pas. Mais l’Histoire retiendra certainement son nom. Elle est gentille, Madame l’Histoire, elle retient indifféremment les noms de ceux qui ont servi l’humanité et ceux qui ont incarné ses horreurs. Bien sûr, il y a retenir et retenir, comme il y a des chroniques et des délires. C’est jeudi, ça parle encore d’élections et de Zetchi, Zeghmati a longuement parlé à la télé hier, au moment où venait d’être clôturé un séminaire sur « l’économie de la connaissance ». Ce n’est pas sérieux, tout ça. Pas de panique, ce n’est qu’un jeudi-délire. A moins que ce ne soit plus grave dans la vraie vie. On s’en tient à ça, sinon on redevient sérieux et il y a de quoi s’inquiéter.
S. L.

 

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