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Rubrique Constances

La fac, c’était mieux avant

Hier, c’était donc la rentrée universitaire. J’avais appris ça la veille en voyant ma fille s’y préparer. Dans la foulée, elle m’avait appris que c’est son établissement, l’École des hautes études économiques et commerciales (HEC) de Koléa qui a été choisi pour le « coup d’envoi officiel » par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Je me suis alors demandé si les Algériens qui n’ont plus, n’ont pas encore ou n’ont pas carrément d’enfants à la fac, savent qu’il y a une « rentrée universitaire ». Pourquoi cette question ? La réponse est simple : il fut un temps, malheureusement trop lointain maintenant, où on n’avait pas besoin d’avoir des enfants à la fac pour savoir quand les étudiants reprennent les études après des vacances méritées et pas aussi longues, soit dit en passant. Vous n’avez pas besoin, pour savoir que c’est la rentrée universitaire, de voir votre rejeton ramasser ses affaires comme pour un grand événement et vous l’entendre dire, le sourire radieux, à la manière de celui qui vous annonce un bonus, que c’est à partir de son campus que la rentrée universitaire va démarrer. Mon sujet du jour était donc tout indiqué. Mais c’est dans la matinée, en faisant le « tour de l’actualité » pour préparer la rédaction de ce texte qu’un fait a particulièrement retenu mon attention. Pourtant, dans l’absolu, il aurait pu être un détail sans importance. Si ça se trouve, il y en a même qui l’auraient trouvé superflu dans l’histoire et ceux qui ont le sens de l’exagération peuvent même en faire « un cheveu sur la soupe ». En fait de… fait, c’est plutôt un chiffre : 20% seulement des enseignants de l’université algérienne sont vaccinés contre le Covid-19 ! Pour l’exemplarité des profs et plus largement de l’université, il faudra repasser. Du coup, on comprend pourquoi, il faut absolument avoir un rejeton à la fac et en plus être un papa attentionné pour remarquer la rentrée universitaire.

Parce qu’il fut un temps où tout le monde savait ce qui se passe à la fac. On s’y intéressait parce qu’à la fac, on parlait plus librement qu’ailleurs. On s’organisait en bravant l’interdiction, on dénonçait l’injustice quitte à se faire embarquer, on revendiquait des droits qu’ailleurs on n’osait pas, on débattait de sujets plus que tabous dans d’autres espaces et la pensée rationnelle l’emportait toujours sur l’obscurantisme. Pour user d’un langage un peu savant mais trop ringard, disons que « l’université était à l’avant-garde » de toutes les luttes pour les libertés, le progrès et le savoir. 80% des profs de l’université ne sont pas vaccinés, vous vous rendez compte ! Et si vous me dites que ce n’est pas, du moins pas entièrement de leur faute, je vous dirai que pour le pays, c’est plus grave !
S. L.

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