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Rubrique Constances

Le MSP, c’est combien de divisions ?

Le MSP est encore passé à la menace. On connaît la chanson mais les « frères » algériens n’ont pas l’intention de changer de disque ; ils n’en ont pas d’autre qui puisse les maintenir en vie. Avant, ils menaçaient à… la fraude. L’arrière-pensée est explicite : s’ils ne gagnent pas, c’est que le vote a été truqué. Très commode. Ensuite, ils ont menacé par… l’initiative politique « unitaire ». On sait ce qu’ils ont rallié. Puis, par une candidature unique de l’opposition. Entendre la leur. Cette fois-ci, c’est le chantage à la… participation. Pas très original. Pas plus que l’aboutissement, d’ailleurs, le MSP ne se retirera pas et, bien évidemment, il n’entraînera personne avec lui. Tout le monde le sait, puisque le fait relève de l’évidence. C’était d’abord une option stratégique qui a fondé le MSP. Mais les options stratégiques, quand elles ne sont pas expressément déclarées dans la littérature d’une formation politique, n’ont pas d’autre opportunité, pas d’autre espace de confirmation que l’épreuve du terrain. Les observateurs les plus lucides et les partisans les plus réalistes devinaient un peu que « l’entrisme » était l’arme favorite des islamistes qui n’ont pas les moyens de leur ambition. Le MSP, « c’est combien de divisions », déjà ? Quelle logistique de combat ? Pas des masses, à vrai dire. Alors, compenser le rachitisme de la force de pression par la pertinence de la proposition et s’aligner ainsi dans l’entreprise politique ordinaire par ailleurs sans promesses alléchantes ? Voyons. Les états-majors ne sont peut-être pas des lumières mais il y a dans leurs rangs suffisamment de rusés, voire de roublards pour réaliser qu’en matière de projet politique, il ne reste plus rien à grignoter à l’intégrisme pur et dur. Même avec un FIS désintégré, le MSP n’a jamais été perçu comme une version de l’islam politique qui peut mobiliser, encore moins faire rêver. Alors, il a pris dans le tout-venant, surtout dans le magma dévoré par les désirs de pouvoir, dont l’enrôlement s’est fait par défaut, puisqu’ils n’ont pas trouvé de strapontin dans « le » ou « les » parti(s) qui squattent les affaires du pays depuis toujours. Justement, si le MSP avait les moyens d’être dans le premier cercle des heureux… élus, il n’aurait jamais accepté ce statut très peu glorieux de second couteau prêt à toutes les compromissions pour rester visible dans le sérail. Mais le MSP, comme toutes les formations politiques ne peuvent pas vivre que de cela. Il lui faut également quelques soubresauts qui puissent d’abord suggérer en haut lieu qu’il n’est pas le paillasson qu’on imagine. Ensuite entretenir l’illusion qu’il sait aussi faire de l’opposition, même si l’entreprise est si laborieuse qu’elle tient de la contorsion. Mais les « frères » ne se renient pas. Enfin, pas maintenant. Peut-être bien jamais, puisque le temps n’est pas leur meilleur ami.
S. L.

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