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Rubrique Constances

L’État, c’est toujours les autres

Il faudra sans doute du temps, beaucoup de temps encore pour que la confiance revienne. Parce que dans le sujet précis, c’est d’abord et avant tout de confiance qu’il s’agit. Entre les Algériens et leurs gouvernants, c’est loin d’être le grand amour et ce n’est pas trop dire. Si ça peut rassurer quelqu’un ou quelque part, là où on s’accommode des piètres consolations, la désaffection entre les pouvoirs et leurs administrés est une tendance planétaire, ce n’est donc pas une spécificité algérienne. Mais il y a tout de même des niveaux d’éloignement — ou de proximité, c’est selon les situations — différents entre les deux. Et quand ça se rapproche de la rupture, comme ça a souvent été et c’est encore le cas chez nous, s’installe alors la confusion entre le pouvoir politique et l’État, signe d’un gouffre difficile à combler. Seul un État fort, parce que crédible et juste, peut installer cette confiance qui puisse impliquer les citoyens dans l’action collective ou individuelle d’intérêt public. Quand les Algériens cesseront d’identifier l’État et ses institutions au pouvoir et ses tentaculaires démembrements, une nouvelle ère commencera. Soutenir qu’on en est loin relève du réalisme plutôt que du pessimisme ! Et, il faut le dire, quand on pense que la confiance règne entre gouvernants et gouvernés, comme ça, sans effort et sans… autre forme de procès, cela relève de la prétention ! Surtout quand on en vient à demander au citoyen une contribution à l’effort général de l’État, au point de se faire violence parfois ! On en a vu le résultat lors de l’ « emprunt obligataire » d’Ouyahia et les autres. Et qu’est-ce qui a changé depuis, pour que le gouvernement se croit inspiré de vouloir… emprunter aux Algériens pour éviter l’endettement extérieur ou (encore) la planche à billets ? Pas grand-chose, ce qui donne déjà des indications quant aux résultats (sans surprise) de l’opération. Quand on n’arrive pas à convaincre les Algériens de mettre la bavette, de se vacciner… il faut ajouter au réalisme une dose d’humilité. Et travailler peut-être à l’essentiel. La disponibilité des Algériens à servir la collectivité, on a eu à en mesurer l’ampleur. Ils ont déjà commencé à planter des arbres et continuent à le faire, même s’ils ne répondent pas aux « campagnes de volontariat » !  C’est ainsi, pour les Algériens ordinaires, l’État, c’est encore les… autres. Ils le sauront vite, quand ça changera.

S. L.

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