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Rubrique Constances

Mahrez et la Ligue des Champions d’Europe… d’Algérie

Orphelins de la folle rivalité entre le Barça et le Real qui a maintenant sa version DZ qui ne manque pas d’intérêt même si elle est quelque part incongrue, les Algériens se sont tournés vers un objet de passion providentiel : Manchester City, c’est-à-dire… Ryad Mahrez. Historiquement, culturellement, ce n’est pas vraiment le club qui pouvait toucher le cœur des Algériens. Dans la Perfide Albion, on sait les clubs qui ont eu à passionner les nôtres. Il y a l’indétrônable Liverpool qui a brassé dans nos champs, au-delà du foot et de ses fous. Il y a trop d’Algériens à évoquer Anfield Road avec une telle familiarité qu’on les croirait nés dans le quartier. Ou simplement dans le stade. Trop de compatriotes à vous servir du « You will never walk alone » comme une rengaine de Mohamed Guessab ou Oukil Ramdane. Ça peut même déborder sur les Beatles mais ce n’est pas toujours nécessaire. Il y a Manchester mais « l’autre ». Beaucoup d’Algériens vous parleront de la magie d’Old Trafford et une larme à l’œil prolongeant le soupir long, vous parleront du magique, du tragique George Best, le « cinquième Beatle ». Sinon, ceux qui ne sont pas en âge de vivre ça ont leur légende. Le magique, l’irrévérencieux, le dramatique Canto, Eric de son prénom. Et sans… parler un mot d’anglais, ils vous réciteront quand même le légendaire « I love you, I don’t now why, but I love you ». Vous voyez, dans le foot, il n’y a pas que le foot dans la vie. D’autres clubs anglais avaient ramassé des miettes… algériennes mais jamais Manchester City, un temple et une paroisse trop froids pour leur sang chaud et trop austères pour leur cœur avide de beau et de généreux. Depuis quelques années, il y a… Mahrez. City n’était pas la destination rêvée pour lui par ses compatriotes mais rien ne venait de plus haut. Qu’à cela ne tienne, il y avait de l’ambition, Guardiola débarquait avec son armada de fans, dont les nôtres. C’était tout de même une sacrée promotion pour l’enfant de Sarcelles, vu d’Algérie. Ça aurait pu être une désillusion parce que son arrivée dans le club a traîné jusqu’au doute. Ça aurait pu mal se passer aussi parce qu’avec « Pep », ça n’a pas toujours été le grand amour. Il y avait même quelque injustice dans l’air, la richesse de l’effectif et le niveau de concurrence n’ayant pas toujours expliqué les options du coach. Puis, il y a eu cette deuxième partie de saison où Ryad a marché sur ses concurrents. Et presque marché sur l’eau. Ses compatriotes n’avaient pas besoin d’autant de performance pour lui tresser des couronnes ; ils l’ont déjà couvert de lauriers à des périodes où il n’était pas forcément un modèle de réussite. Et enfin, cette Ligue des champions que City pourchasse vainement depuis l’arrivée des Émiratis : un projet de vie. Tout comme l’adversaire parisien où ça se voit un peu plus peut-être en raison d’une meilleure proximité. Qatar vs Émirates et… France vs Algérie ! Eh oui, les vieux comme les nouveaux démons ne sont jamais loin. Il y a des choses qu’on ne peut décidément pas cacher.  Et le PSG déjà pas très populaire chez nous, il a vu sa cote descendre encore avec l’arrivée des Qataris. Le PSG terrassé par un Mahrez flamboyant et surtout mortellement efficace. Pour beaucoup, ça suffit déjà comme bonheur. La finale est une autre histoire. Dans le foot, il n’y a pas que le foot dans la vie.
S. L.

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