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Rubrique Constances

Sidi Saïd et les images

Sidi Saïd n’est pas parti sur la pointe des pieds comme on aurait pu l’attendre. Il avait annoncé son « retrait » bien avant l’échéance qu’il avait lui-même arrêtée, s’est «démené» pour obtenir… l’autorisation d’organiser un  congrès dont la légalité a été contestée mais pas trop quand même, il a fait un discours d’adieu où il a prétendu à l’émotion de circonstances et quitté la salle au terme de la séance d’ouverture pour rentrer chez lui. Il a même eu droit à quelques applaudissements ! Dans son discours, il a rendu hommage au… Hirak, il a présenté son retrait comme une volonté de mettre l’UGTA au diapason des changements en cours et il a suggéré que de nouvelles figures doivent émerger des rangs de son syndicat pour incarner une nouvelle ligne et porter les nouveaux  défis qui attendent l’UGTA. En annonçant son départ, il a fait comme les syndicalistes responsables et comme les hommes de… classe ! Il a même insisté sur la régularité du congrès entièrement destiné à son… départ. Pour aller plus loin, il a brandi l’autorisation de sa tenue en précisant que c’est la première fois que la centrale a eu à formuler une telle demande. Il n’y a pas à dire, Sidi Saïd est responsable, classe, prévoyant et légaliste. Il a même mis de l’émotion dans ses adieux et arraché des applaudissements. Il n’est pas parti sur la pointe des pieds mais l’événement est presque passé inaperçu, quand même. Sans doute que ce n’est pas vraiment dans ces conditions-là qu’on l’attendait. Parce que s’il l’a été un jour, ça fait longtemps que le nom de Abdelmadjid Sidi Saïd n’a pas été associé au syndicat et au syndicalisme. Quand il disait que pour «eux», il n’était pas question de demander à Abdelaziz Bouteflika de se porter candidat mais simplement de « continuer à être Président pour terminer son travail », ce n’était déjà une surprise pour personne. Pour la petite histoire et pour le symbole, c’était aux côtés d’Ali Haddad, le patron des patrons et beaucoup plus que ça, qu’il prononçait ses paroles. On savait leur complicité mais ce jour-là, ils voulaient l’exprimer avec l’arrogance que leur permettait… l’ordre du jour. C’est ensemble aussi qu’on les avait vus avec Saïd Bouteflika sur cette photo mise en scène dans un cimetière avant le limogeage  de Tebboune. Mais les images dans le genre ne manquent pas. On aurait pu se suffire de celles des «tripartites» réglées comme du papier à musique avant qu’on nous livre les… résultats de parade ou gouvernement, « partenaire social » et patronat filaient un vrai amour. On attendait le départ de Sidi Saïd dans la foulée de la fin des Bouteflika et peut-être dans les mêmes termes. Pour ses compromissions politiques mais aussi pour ses propres casseroles, les mêmes souvent. Le syndicat et c’est le syndicalisme, c’est tout à fait une autre histoire.
S. L.      

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