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Rubrique Constances

Voitures de moins de trois ans, fatalité et malédiction

De tous les arguments avancés pour s’opposer à l’autorisation d’importer les véhicules de «moins de trois ans», il n’y en pas un seul qui explique en convaincant, en quoi la mesure serait une aberration, ni même une erreur économique. Sur la question, on a même évacué, avec beaucoup de légèreté et de nonchalance, les besoins du citoyen et son droit à l’acquisition d’un véhicule de qualité, à un prix raisonnable et dans des délais de livraison qui ne fassent pas attendre l’acheteur jusqu’à en désespérer. Tout le monde sait qu’une voiture d’occasion, même vieille de plusieurs années mais fabriquée dans le respect des normes technologiques est de meilleure qualité que le «neuf» bricolé dans des conditions industrielles pas très regardantes sur la performance, la sécurité et le souci environnemental. Posez la question à n’importe quel quidam qui possède des rudiments de connaissance en la matière et il vous le dira : en plus de son prix très abordable, une voiture de «moins de trois ans» et même un peu plus vieille sortie des ateliers d’une usine européenne non «délocalisée» est une bien meilleure «affaire» qu’une neuve. Qu’elle soit «montée» en Algérie ou dans un autre pays de délocalisation, elle est souvent l’ersatz au rabais du véhicule «d’origine». Pour l’exemple éloquent, certaines écuries fabriquent même des véhicules spécialement… destinés à des pays comme le nôtre, avec interdiction ferme de les commercialiser sur le marché… européen. Et l’argument, censé être imparable, entendu dans la bouche des opposants à l’autorisation d’importation des véhicules de moins de trois ans est que  l’Europe va nous «fourguer toute sa vieille ferraille». 

A bien y regarder, on se rendra compte que, finalement, ce n’est pas la mesure elle-même et ce qu’elle peut apporter de positif qui est remise en cause mais ce qu’elle peut charrier comme… irrégularités, voire comme… trafics. Exécutée dans le respect d’un strict cahier des charges, la mesure peut donc permettre aux Algériens d’acquérir des véhicules performants et à moindre coût, tout en dégivrant un marché local du «neuf» pris de folie dans ses prix et proposant une offre de piètre qualité. Mais l’argument procède d’une «culture» de la fatalité et de la malédiction : on s’oppose à une mesure, non pas parce qu’elle est inefficace ou dangereuse dans sa quintessence mais parce qu’elle implique des dérives frauduleuses. C’est que depuis longtemps, dans chaque décision économique ou commerciale, dans chaque marché ouvert, on a plus cherché «à qui ça profite» que ce que ça va apporter d’utile à la collectivité nationale. L’appréhension ayant été souvent, pour ne pas dire toujours, justifiée, ça continue, sans doute parce que rien de substantiel n’a changé depuis.
S. L.

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