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Rubrique Contribution

Journée d’études sur l’église d’Algérie postcoloniale Bilan d’une recherche

Le 8 décembre 2018, la Basilique Notre-Dame de Santa Cruz à Oran fut le cadre d’un événement exceptionnel dans l’histoire de l’Eglise universelle et de l’Eglise d’Algérie.
Sous l’égide du représentant personnel du pape et en présence notamment du ministre algérien des affaires religieuses, des ambassadeurs de neuf pays et d’une foule très nombreuse, 19 religieux catholiques assassinés en Algérie durant la décennie rouge furent béatifiés.
Le lendemain, soit le 9 décembre, c’est à Tizi Ouzou que fut organisé un hommage aux quatre Pères blancs assassinés le 27 décembre 1994 par des terroristes islamistes. Cette dernière cérémonie également populaire fut rehaussée par la présence de l’ambassadeur du Royaume de Belgique dont est ressortissant un de ces  quatre religieux.
Par un simple mais heureux concours de circonstances, une dizaine de jours plus tard, soit précisément le 18 décembre, s’est tenue à Lyon, une ville universitaire extrêmement dynamique, dans l’amphithéâtre de la MILC (Maison internationale des langues et des cultures) une journée d’études sur l’Eglise d’Algérie postcoloniale pour faire le bilan d’une importante et originale recherche.
Elle fut lancée voilà déjà cinq années, en 2013, à l’initiative de Jean-Robert Henry, directeur de recherches émérite du CNRS, un grand ami de l’Algérie et fin connaisseur de son histoire et du professeur Abderrahmane Moussaoui, un remarquable anthropologue que les lecteurs du quotidien El Watan connaissent bien pour ses éclairages toujours pertinents sur le fait religieux, et ce, pourrait-on ajouter, avec la bénédiction de Monseigneur Henry Tessier, archevêque émérite d’Alger ainsi que du soutien précieux des responsables des centres diocésains  d’Alger et d’Oran.
Selon les termes de l’argumentaire élaboré à cette occasion, «ce projet sur l’Eglise d’Algérie tente de croiser ce qu’on appelle l’histoire orale avec l’histoire politique et intellectuelle, en mettant, avec toute la prudence nécessaire, les récits mémoriels au service de l’analyse scientifique… Par delà l’itinéraire des individus, il devenait nécessaire, cinquante ans après l’indépendance, de s’interroger sur les effets par rapport à la société algérienne et par rapport au monde extérieur, de la posture adoptée par l’Eglise algérienne postcoloniale, malgré son caractère extrêmement minoritaire dans le pays, et de dresser un bilan de son action».
La préoccupation des initiateurs de cet important programme de recherche (qui rappelle par bien des aspects celui  déjà consacré aux coopérants ayant officié en Algérie) «est d’analyser avec sérénité et distanciation, dans un esprit ouvert de  sciences sociales, l’histoire de cette très petite minorité religieuse, qui a pris le risque, pour des raisons diverses, de continuer à vivre en Algérie, au sein d’une société majoritairement musulmane».
La journée d’études, extrêmement dense et fertile, fut également marquée par des témoignages  émouvants tel celui  de Monseigneur Henry Tessier qui a clos les travaux.
Alliant avec bonheur, témoignages, entretiens et éclairage des sciences sociales dans leur diversité, ce programme de recherche devra déboucher sur un ouvrage qui fera date, assurément. Sa publication prévue dans le courant de l’année 2019 sera assurée par les éditions Karthala.
Chérif Bennadji
Université Alger 1

 

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