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Palestine, Israël dans le crime et l’impunité De Amar Belkhodja La Palestine, seule contre tous !

Par Kamel Bouchama 
Le Amar Belkhodja a publié, il y a quelque temps, un ouvrage qu’il a intitulé Palestine, Israël dans le crime et l’impunité, un titre accrocheur, qui ne vous laisse pas insensible devant une telle volonté – la sienne – de défendre ce peuple longtemps éprouvé par l’injustice incommensurable de ceux qui ont investi de force son territoire et l’ont forcé à l’exil pour jouir, seuls, avec le consentement de l’Occident et de ses forces aux relents impérialistes, dans ce qui fut la terre de ses ancêtres, depuis des millénaires. Alors, instinctivement, spontanément, vous réagissez de suite à la lecture de cet autre ouvrage qui confirme l’esprit fouineur de l’infatigable auteur qui déploie des efforts au-delà de ses limites pour parvenir à la vérité. Et comment ne pas réagir, positivement, devant un travail aussi éminent que le sien..., conduit avec précision pour raconter l’effroyable odyssée de nos frères palestiniens, qui se perpétue depuis de longues années... ?
Ainsi, et d’emblée, dans Palestine, Israël dans le crime et l’impunité, il plante le décor, investit son espace et s’impose avec son style expressif, ardent et inlassablement tranchant et convainquant..., un style qu’il parfait dans ses trois cent quatre-vingt pages, rédigées en expressions de haute teneur et de bonne facture pour défendre, dans ce travail de recherche ou ce plaidoyer — c’est selon — la cause de la Palestine, reléguée dans une impasse politique dangereuse. 
En effet, l’auteur choisit ses mots pour dénoncer les maux de cette «opiniâtre résistance, où l’Histoire contemporaine se confond avec une longue liste de revers et de droits bafoués», pour reprendre l’idée de Akram Belkaïd, après la décision de Trump sur Jérusalem. 
En deux grandes parties, bien étoffées, judicieusement argumentées par des faits concrets de même que par des annexes, aussi importantes que nécessaires, l’auteur nous rappelle cette inconstance d’un monde soi-disant civilisé, voire son impuissance et quelquefois son acquiescement, face aux événements que l’on peut retenir parmi «les plus grands désastres de l’histoire de l’humanité». Et il tape fort dans cet ouvrage didactique de l’authentique militant qu’il est, dans le vaste domaine de l’Histoire, ce militant donc qui jouit d’un grand esprit de discernement, jugeant avec bon sens, clarté et intelligence ce qu’il entreprend en matière d’écriture, loin de ceux qui font dans les styles figés en des déluges de notes et d’exégèses. Des académiciens ! s’affublent-ils de ce titre fort élogieux par ailleurs – nous n’en disconvenons pas – mais qui, malheureusement, jusqu’à l’heure, sont toujours dans les starting-blocks, en attendant le départ ! 
Lui, par contre, il ose, mais pas seulement ces derniers temps. Cela fait déjà bien longtemps qu’il a commencé à fouiner dans les archives de l’Histoire et il a senti que cette pratique est plus passionnante, au-delà du fait qu’elle lui donne la satisfaction d’être utile à plus d’un titre, à son pays d’abord, ensuite, et surtout à sa jeunesse qui a soif de connaître profondément ses origines, et ce qu’étaient ses ancêtres dans leur combat à travers les siècles. Ainsi, en 2003, vient au monde de la littérature son premier ouvrage, intitulé Barbarie coloniale en Afrique. Cette première livraison commencée il y a plus de deux décennies ne sera pas orpheline, elle va être accompagnée par une avalanche de titres — 29 pour l’instant —, des titres de grande consistance qui lui donnent l’assurance d’aller plus loin encore dans ses recherches, et s’installer convenablement dans le siège de l’auteur prolifique, laborieux et persévérant qui, avec autant de valeurs, va être propulsé au-devant de la recherche historique, pour devenir incontournable dans les émissions de radio, de télé ou dans la presse écrite nationale. 
Mais revenons à cet éminent travail qu’il nous présente. 
Ici, l’auteur, le Dr. Amar Belkhodja, ne s’embarrasse d’aucun préjugé, car il va dans la pénible description du drame multiforme que vit la Palestine, avec toutes ses couleurs, entendons, par là, avec ses exactions et ses horreurs, pour dire toute la vérité. Et de là, dans ce «magma» de délits et d’atrocités que les sionistes infligent aux populations civiles, il nous révèle, dans son ouvrage, de pertinentes informations sur les facettes de ce véritable holocauste. Ainsi, s’il n’y avait pas des littérateurs de sa trempe, francs et directs, ces formes de barbarie auraient été certainement recelées. Effectivement, et ce n’est pas un excès de langage de notre part, car lorsqu’on a un ouvrage pareil entre les mains, on ne peut ne pas être bouleversé ou agité par la quantité et la gravité des informations qui sont consignées dans ses pages, écrites avec un tel degré d’amour pour la défense des opprimés, disons avec cette passion du militant des causes justes de par le monde. 
Mais l’auteur, avec son esprit de l’adepte de la plume qui dit vrai, n’est ni cet atypique incongru, ni celui qui va dans les grandes circonvolutions stériles, pour décrire avec emphase le drame d’un peuple victime de l’escalade de la violence qui s’amplifie en semant partout la mort et la destruction. 
C’est avec clarté et concision qu’il se permet, à travers une forte livraison comme celle-ci, soigneusement argumentée et fidèlement documentée, de clamer ses vérités — les nôtres bien sûr et celles des peuples épris de paix, de justice et de liberté — pour dénoncer les pratiques sionistes à l’endroit du peuple palestinien.
Alors, en entamant la lecture de ce livre, et en parcourant surtout l’étonnant exergue, rédigé sous forme de parodie, on est transporté dans l’Antiquité, pour faire une bien malheureuse comparaison. 
En effet, si le réalisateur Cecil B. DeMille, a fait des Dix commandements une traduction fidèle en faisant jouer aux enfants d’Israël – ceux-là mêmes qui ont quitté l’emprise de Pharaon pour être conduits, par Moïse (PSL), d’Égypte en Terre de Canaan –, leur rôle tel que décrit dans les écritures, l’auteur de cet ouvrage en a fait autrement avec une parfaite ingéniosité, au vu de comportements sionistes à l’endroit du peuple de Palestine, en commentant au contexte présent ces «enseignements divins»... 
Ainsi, qu’en est-il, au juste, de ces «Dix commandements», des siècles après ? Réponse claire et franche : sans commune mesure, hélas, pour ceux qui ont décidé que les «leurs» soient en phase avec leur époque,  pour aller de pair avec les visées hégémoniques et l’oppression farouche. 
C’est en fait ce qui a incité l’auteur à insérer en exergue de son ouvrage cette singulière parodie, en page 5, pour rappeler fortement qu’Israël, aujourd’hui, et par défiance, ordonne à ses dirigeants actuels de régenter à leur guise en une «doctrine raciale, maléfique, aux antipodes des droits humanitaires», cette terre des prophètes, mais avant tout la terre des Palestiniens, depuis l’Histoire ancienne.
N’est-ce pas tout cela qui a provoqué chez l’auteur cette réaction du militant algérien – l’authentique – qui ne lésine sur aucune formulation pour démontrer son refus et sa répulsion aux pratiques sionistes ? Ainsi, donc, il commence sa parodie – en fait celle du pseudo-État d’Israël – qui confirme ce qui est la triste réalité dans le comportement de ses tenants : 
- «Tu tueras sans pitié, sans regret ni remords ; sans craindre ni le divin ni l’humain.» C’est-à-dire, en clair, tu vas aux carnages et aux expéditions sanguinaires... Tu massacres les populations et tu rases leurs villes et villages, tu fais de même partout ailleurs comme tu l’as si bien fait à Haïfa, à Tantoura, à Lydda ou à Dueima, en 1948. 
Ensuite, il enchaîne sur le deuxième commandement et lui donne le contenu qui sied aux visées des tortionnaires qui opèrent dans cette région martyre du Moyen-Orient : 
- «Tu extermineras les populations palestiniennes à Deïr Yassine, à Kafr Qacem, à Jenine, à Naplouse, à Sabra et Chatila, à Tel Zaâter, à Hebron, à Ghaza...» En d’autres termes, tu perpétues l’hécatombe dans l’impunité et la conspiration du silence. Ainsi, l’auteur explique convenablement, dans les pages de son ouvrage, cette «littérature macabre d’individus rompus et prédisposés aux massacres, mus par le sentiment de la haine envers les Palestiniens, une haine que personne ne parviendra à justifier, à expliquer, à savoir et à en découvrir les causes. Les explorations psychanalytiques seraient certainement mises en échec face à des comportements barbares qui offusqueront Hitler qui ambitionnait de dominer le monde ou encore Attila qui jura que là où passerait son cheval, l’herbe n’aura plus aucune chance de repousser». 
Et ainsi de suite, jusqu’au neuvième et dixième commandement qui, eux aussi, sont très explicites et ne laissent aucune place au doute, en ce qui concerne la dangerosité de cette doctrine qui n’est que la sœur jumelle du nazisme. 
Effectivement explicites, en ce sens qu’ils ordonnent à leurs ouailles, dans l’un, le 9e commandement : 
- «Tu haïras tout ce qui est arabe, tout ce qui est palestinien et tu mentiras pour polluer l’Histoire de mensonges et la réduire en esclave du sionisme...», dans l’autre, le dernier, pour terminer dans cette apothéose de la barbarie : 
- «Tu pilleras l’argent, les bijoux et les biens des Palestiniens après les avoir dépossédés de leurs terres.» Là, ce ne sont plus uniquement des dispositions d’impérieux dirigeants, mais des commandements de tyrans barbares qui ont eu à se manifester depuis les idées clairement colonialistes — il n’y a pas d’autres termes — du Magyar Theodor Herzl qui exposait dans son ouvrage Der Indenstaat sa conception du sionisme, en même temps qu’il proposait un État qui permette aux «juifs de retrouver leur dignité et leur sécurité». 
C’était cela, leur feuille de route, en dépossédant les Palestiniens de leurs terres, et en les chassant, bien sûr, au vu et au su de la communauté internationale qui, jusqu’à l’heure, ne dit pas la vérité face à cet épineux problème, laissant Israël imposer à la Palestine un régime raciste «d’apartheid». Oui, c’était cela leur programme qui a pris naissance à Bâle en 1897, lors du premier congrès sioniste qui a créé la Banque et le Fonds national juifs pour l’achat des terres en Palestine, c’est-à-dire pour préparer la colonisation de peuplement et dont les bénéficiaires, les plus privilégiés, étaient les Ashkénazes, les juifs d’Europe qui, plus tard, ont eu quelque peu d’aversion à l’égard des Séfarades, les juifs du Moyen-Orient.  
De tout ce qui précède, l’auteur de Palestine, Israël dans le crime et l’impunité, s’est mis à l’œuvre, d’une manière très intelligente, en reprenant chronologiquement toutes les péripéties que le peuple palestinien a connues et connaît encore et ce qu’il a enduré, et endure, de la part des indus occupants, dans sa terre, où il a été sommé de quitter pour permettre le confort de ceux qui venaient du Nord et même du Sud. Un colonialisme de peuplement ! N’est-ce pas que l’exergue à lui-seul : «Les Dix commandements», a valeur d’un excellent résumé de tout l’ouvrage ? En effet, mais cela ne vous empêche pas de dévorer toutes les pages de ce judicieux travail qui vous instruit sur les conditions dramatiques qui s’exercent par les autorités israéliennes contre les citoyens de Palestine.
Merci Dr. Amar Belkhodja pour ce cri du militant, dans ce bel ouvrage qui est une mine d’informations et qui reprend la situation dramatique de la Palestine en des périodes différentes..., ces périodes qui ont cette particularité d’être identiques sur le plan de l’injustice et des cortèges de malheurs qu’elle véhicule... 
Enfin, quant à moi, qui me demandais quel titre donner à cette présentation de l’ouvrage de mon ami, l’auteur..., eh bien, il était là, tout près, dans la dédicace fraternelle, et combien significative, par laquelle il m’a gratifié : «A toi, Kamel, la Palestine, seule contre tous !» 
K. B.

 

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