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Rubrique Contribution

La richesse matérielle est incompatible avec la pauvreté morale

Par Bourai Ali(*)
L’année 2019 a projeté contre toute attente l’Algérie sur une nouvelle orbite que personne n’attendait, ni ne maîtrise les données de sa trajectoire encore moins sa future position géostationnaire. L’oligarchie politique, par manque de vision stratégique, tente de réorienter l’éveil populaire à l’opposé de ses aspirations légitimes. Savoir ce que l’on veut au moindre coût est très important car l’anarchie est la reine du chaos qui touchera inévitablement les profondeurs de ceux qui veulent protéger leurs privilèges et le système qui les récompense avec de l’argent et de l’influence. Donc les critères de définition de l’adversaire s’élargissent en fonction des besoins du temps et des intérêts. Les aventures dans l’inconnu sont dangereuses, elles sont à éviter.

L’éveil populaire qui s’est déclenché spontanément à travers tout le territoire national n’est pas un mouvement ordinaire Hirak, il répond à une structure divine de changement global du champ politique national. Le régime s’est engagé de son propre chef dans les sentiers tortueux de l’échec en surestimant ses ruses et son dédain envers le peuple. Pour tirer profit de cet éveil, il faut remercier Celui qui a raffermi tous ces cœurs pour un nouvel idéal, qu’aucune autre volonté ne pouvait réaliser. Par sa bénédiction, aucun obstacle ne peut faire échec à Sa Volonté, Il est Celui qui détermine le moment, la manière et les moyens qu’il faut pour l’atteinte de l’objectif. Il appartient au peuple de respecter ses recommandations pour ne pas perdre le bénéfice de Sa Grâce.
Le président de la République n’est qu’un fondé de pouvoir qui ne peut s’autoriser valablement d’autres prérogatives que celles reçues exclusivement du peuple, seule source de légitimité, en lien avec son programme de campagne qu’aura validé la majorité du collège électoral. En dehors de ce cadre, toute autre action visant à s’octroyer des pouvoirs complémentaires est une source de vulnérabilité qui le fragilisera du fait de son illégalité. La Loi fondamentale est de la seule compétence du peuple car la souveraineté ne peut être déléguée à quiconque. Du fait de son importance, l’échéance électorale de fin de mandat du 18 avril mal préparée s’est concentrée davantage sur le passé que sur l’avenir car la peur de l’inconnu a agi négativement sur la pensée des tenants de l’échec multiforme. Ceci a favorisé l’insurrection de masse spontanée menée par une jeunesse qui sentait à juste titre son avenir broyé, et qui ne voulait plus être une marchandise au rabais. 
La déficience de la raison de ceux qui voulaient se perpétuer au sommet du pouvoir a précipité les évènements à leur détriment car l’enjeu de cette présidentielle était majeur. Les frontières du tolérable franchies, le chemin du désastre déblayé, les jeunes qui aspirent à une meilleure vie se sont dressés de façon magistrale contre les proconsuls complexés au service des intérêts extérieurs qui œuvrent inlassablement à créer le désordre au sein de la population. Les racines du mal qui proviennent de l’usurpation de la légitimité populaire tantôt par la fraude, tantôt par la ruse sous couverture d’une administration délétère sous-qualifiée et mal formée qui ne peut répondre aux besoins élémentaires du peuple. Les adeptes du maintien du statu quo ne céderont pas facilement tant qu’ils entrevoient la possibilité de protéger leurs avantages en perdurant. Les rivaux de ce pays combien important dans l’échiquier mondial les encourageront à se maintenir le plus longtemps possible, le bien-être du peuple n’est pas dans leur agenda. L’étranglement de la société est à éviter.
Le peuple ne doit pas abandonner son destin à leurs caprices d’autant plus que cette situation inédite pour laquelle ils n’étaient pas préparés les a démasqués en révélant véritablement leur pensée intérieure. Le suicide est la cause mortelle des puissances et des empires. Le régime s’est construit une stature qu’il n’aura jamais à combattre un adversaire aussi petit soit-il et que tous doivent s’inscrire dans sa définition personnelle du nationalisme. Pour avoir une vue d’ensemble de ce que le régime est, il faut faire un zoom en arrière dans le grand schéma politique de ce qui s’est passé en avril 1999 avec les hommes zélés qui faisaient la gloire de l’homme providentiel. L’étude de la généalogie du mal du passé aidera cette élégante jeunesse à mieux bâtir son avenir sur des bases saines, résilientes et résistantes à tous les séismes. La prétention démesurée est le symptôme d’une maladie de l’esprit dont le pilier central est l’investissement dans la force répressive au détriment de la recherche scientifique. Mieux vaut construire des centres d’éducation que des centres de rééducation.

La sagesse est la meilleure richesse de l’homme
La raison et la sagesse doivent prévaloir afin de surpasser les difficultés que pose la situation présente. Le monde entier observe avec attention le déroulement des évènements compte tenu des intérêts stratégiques interdépendants. Il ne faut pas se focaliser sur le futile et oublier l’essentiel qui est l’élection d’un Président, un véritable chef de l’Etat capable de rehausser le prestige de la Nation entière et rassurer nos partenaires étrangers. Seule une élection saine asséchée de toutes les sources de fraude, cet acte immoral, peut donner au pays ce grand Homme qu’il n’a jamais eu l’honneur de posséder. Aux élites de toutes catégories professionnelles de s’investir pour venir à bout des difficultés engendrées par la passivité du passé. Le capital d’un pays qui ne s’use ni s’épuise se trouve dans le réservoir de sa jeunesse active, elle renforce les fondements de la Nation et détermine elle-même son avenir. Le 4 juillet est inconvenant pour la tenue de l’élection par respect au peuple. 
Le système ce n’est pas une affaire de personne qu’on peut retirer d’un groupe mais un mode de gestion, c’est une culture socioéconomique spécifique au service de la classe dominante qui a pour principe fondamental de n’accepter en son sein que la personne qui lui soit dévouée, celle qui s’adapte et s’intègre à sa nouvelle famille sinon elle est vite rejetée et exclue. Le moment viendra où le système va broyer le mode de vie de ceux qui le défendent en piétinant la loi fondamentale de la morale qui recommande le bien et déconseille le mal, ce carburant de la torture mentale.
Ceux qui travaillent à faire perdurer leur confort au mépris de la souffrance des autres ne peuvent valablement demander pardon à leurs victimes. Toute économie lucrative malsaine a ses revers. Dieu n’a jamais fait référence dans le Livre Sacré au mot liberté, susceptible aux interprétations négatives, soubassement de l’anarchie et du désordre qu’il a cité plus de 60 fois. Le mot justice quant à lui est cité 29 fois aux côtés de la raison cité 48 fois compte tenu de leur importance dans la conception de la vie. Au nom de la liberté, le totalitarisme s’est installé dans le monde tandis que la justice s’est rétrécie et les droits humains au nom des droits de l’Homme bafoués. De l’intégrité des hommes de loi et au sommet de la pyramide, le président de la République, le magistrat suprême dépendent les équilibres de la société. 
Seule une justice performante peut favoriser les initiatives et l’esprit de créativité ce que l’Etat a l’obligation de promouvoir à tous les échelons de la hiérarchie sociale. La jeune génération de scientifiques enthousiaste et fantastique que le pays n’avait pas la chance d’avoir au lendemain de l’indépendance a la capacité de surpasser en puissance intellectuelle son aînée et peut interférer dans le cerveau de la Nation pour modifier sa conscience. Il faut avoir l’audace d’œuvrer à sortir le pays des ruines planifiées par les adversaires du décollage économique. Le peuple qui a goûté la douleur de cette trahison saura reconnaître le mérite des uns et l’ingratitude des autres. 

Le choix des hommes
Seul un Président légitimé par l’urne peut démanteler ce qui doit être démantelé selon les nécessités d’un meilleur rendement des structures de l’Etat conformément aux besoins des administrés. Les étapes doivent être graduelles et les solutions synchronisées pour éviter les nuisances du radicalisme, l’abîme du bon sens. Chaque peuple doit respecter son propre environnement et évoluer en son sein sereinement. La société algérienne dans sa diversité, ses traditions séculaires ne veut qu’améliorer son standing de vie pour se mettre à l’abri des aléas de la précarité sociale d’autant plus que le pays lui offre ce standing. Quand le mode de vie croît, la délinquance décroît. Une machine aussi sophistiquée soit-elle ne peut produire à pleine capacité que si elle est pilotée par un opérateur hautement qualifié. La fiabilité de l’élément humain renforce la stabilité de la structure sociale et c’est pour cela que Dieu l’a préféré aux autres créatures.
Une élection présidentielle n’est pas un non-évènement comme certains le pensent, c’est un enjeu capital qui réorientera l’avenir de la Nation pour une très longue période soit vers le progrès, soit vers la décadence d’autant plus que le pays recèle les compétences nécessaires à un encadrement adéquat de la société à tel point qu’une grande partie s’est expatriée à l’étranger où elle s’impose avec élégance. Le moment est idéal pour une compétition saine, l’utilisation des nouvelles technologies de télécommunications la rendra exemplaire comme l’a été notre mémorable révolution d’indépendance. Pour un scrutin national, la liste électorale préalable source de préjuger de fraude peut être remplacée par une autre pièce administrative plus fiable puisque l’électeur n’est pas lié à une circonscription administrative déterminée. 
Une révolution menée par nos parents avec moins d’atouts à leur disposition du fait de la répression coloniale mais qui comprenaient ce qu’est le sacrifice pour un avenir meilleur aux générations futures contrairement à ceux qui veulent nous conduire vers le désastre en voulant se maintenir au pouvoir contre la volonté de la grande majorité du peuple. L’inconscience de cet acte a provoqué le déclic de l’éveil qui a interféré dans le cerveau du peuple pour modifier sa conscience et a fini par s’exprimer d’une manière exemplaire pour montrer au monde sa maturité que le régime avait sciemment refusé d’admettre en persistant à concocter des scénarios en sa défaveur. Il s’est donc fait prendre à son propre piège. Un pays doté de plus de 30 000 mosquées et qui s’apprête à inaugurer la 3e grande mosquée du monde devait intégrer le paramètre divin dans toutes ses analyses et prévisions pour ne pas se perdre dans les tourments de la vie et cela aurait permis à la Nation d’augmenter sa résilience. La défaillance des hommes de culte dans ce domaine est totale. 
Le désordre moral détruit la vie intérieure de l’homme, ne pas frissonner à l’évocation de Dieu. En dehors de la filiation matrimoniale, aucune autre relation n’est éternelle. Il ne sert à rien de tenter d’endiguer cette force populaire à laquelle le régime a contribué par ses propres erreurs en faisant entrer d’autres variables en jeu pour disqualifier les critiques et justifier les mesures de rétorsion. 
Dans le domaine professionnel, le sentimental n’est pas le facteur essentiel et tous ceux qui ne lient pas leur destin aux institutions se perdront dans le vide que provoquera le départ du Maître. Les formules transitoires pour remplacer les institutions légales constituent le cadre contraignant pour surpasser les difficultés du présent. La transition est à éviter, elle est un piège dangereux.
La ligne droite est le chemin le plus court. Ne pas permettre aux ingérences extérieures d’interférer dans le débat pour ne pas l’orienter vers l’impasse en brouillant la vision du peuple en sa partie vulnérable. Il n’appartient à personne de se proclamer tuteur du peuple sous l’étiquette de personnalité nationale ou autre pour s’octroyer une place dans une institution de transition destinée davantage à compliquer la crise qu’à la régler en entraînant dans le sillage l’institution militaire dans les marécages périlleux du politique comme en 1992. C’est la défaillance des hommes politiques du moment qui ont entraîné l’institution militaire dans la tragédie de la décennie noire. Une période très coûteuse en hommes et matériels et en sus des critiques qui sapaient le moral des troupes. Le devoir est d’inciter l’institution militaire à ne pas combler le déficit professionnel des politiciens pour ne pas avoir à gérer une autre crise de plus grande envergure qui s’enchevêtrera inévitablement avec l’instabilité régionale actuelle au bonheur des ennemies de la Nation. Tous les malheurs de cette période regrettable sont sur la conscience de ceux qui l’ont provoquée, qu’aucune tierce personne ne peut pardonner à la place des victimes concernées directement. Un mal prémédité n’est jamais pardonné, il se paie avec en sus tous les intérêts moratoires. 
Que les douteux s’éveillent. Que les politiciens aillent affronter le plus tôt possible l’épreuve de l’urne. Le début septembre prochain me paraît idéal, pas trop court, pas trop loin, après les périodes du Ramadhan, des examens scolaires, des fêtes de l’Aïd el-Adha et enfin des congés. Que le peuple ne succombe pas au pessimisme de certains acteurs politiques sans ancrage dans la société qui brandissent le spectre de la fraude que l’éveil populaire vient d’enterrer à jamais. L’ère des Présidents installés sous le couvert du moins mauvais avec l’assentiment de la classe politique est révolue. Tous les gens auréolés par le gain facile et des pouvoirs au-dessus des compétences doivent faire une cure de réalisme afin de s’extirper de leurs illusions. La vie obéit à une structure scientifique complexe, ne pas l’ignorer.

Les limites du pouvoir et ses effets secondaires
Ceux qui comptent sur la force répressive pour dompter l’éveil populaire pour le besoin d’un autre idéal doivent déchanter s’ils ne veulent pas connaître un mauvais sort. C’est cette fin de vie qui différencie les Nations développées de celles parquées dans le sous-développement et la misère prédisposées à la recolonisation ou soumises au néo-colonialisme après tant de sacrifices pour s’être libérées du joug colonial. Il ne sert à rien d’opposer une partie du peuple contre une autre ou de faire prévaloir la fonction sur la citoyenneté pour s’octroyer à tort une position dominante aux fins d’un intérêt immoral. Toutes les fonctions sont éphémères contrairement à la citoyenneté qui est éternelle. La primauté de la citoyenneté sur la fonction doit s’imposer à tout le monde, l’inverse est contre-productif. Toute fonction abandonne son titulaire à son sort pitoyable dans le cas où il l’aurait mal accomplie même par ignorance car nul n’est tenu d’aller au-delà de ses compétences intellectuelles, physiques et morales. Malheur à celui qui tentera par son autorité, sa puissance physique et/ou morale d’être un obstacle au bien-être de ses concitoyens.
Après une ascension fulgurante dans la voie du développement industriel non encadré par des institutions viables et fiables, la trajectoire du pays a été réorientée vers le déclin au début des années 1980 avec le programme PAP et la restructuration des grandes sociétés économiques nationales. A la fin de la décennie 1980, la dévaluation de la monnaie – le dinar – l’étalon or de la Nation – sur prescription du FMI, a entraîné la destruction de l’économie et avec, l’ensemble du tissu industriel. Résultat, la malvie due à l’augmentation du chômage et la baisse du pouvoir d’achat couplé à la décapitalisation de l’expérience professionnelle. Un gaspillage des ressources humaines productives que le pays ne peut importer de l’extérieur car le nationalisme ne s’importe pas. Actuellement, toutes les entreprises souffrent du manque de main-d’œuvre qualifiée pour la production des biens et services. Le gâchis est la malfaçon sont apparents partout et dans tous les secteurs d’activité à cause du social destructeur. Les dégâts du gaspillage et des dépenses hasardeuses.
Enfin, la politique menée depuis les années 2000 a entraîné la destruction du tissu social par le déracinement populaire, la déprofessionnalisation de la main-d’œuvre et tous les fléaux adjacents tels l’oisiveté, la délinquance, la corruption et enfin le déclin scolaire perceptible à tous les niveaux   transformant chaque institution publique ou privée, aussi petite soit-elle, en république autonome. Le redressement de la situation ne peut être mené que par un véritable homme d’Etat sereinement élu par le collège électoral, dans une compétition saine. Que chacun interroge sa conscience.
Identifier clairement les vulnérabilités dont souffre le pays pour corriger la trajectoire permettra au peuple d’adhérer avec enthousiasme et qui votera ainsi par adhésion et non par sanction qui est un vote contre Monsieur X que pour Monsieur Y. 
Des institutions de l’Etat qui sont sa superstructure dépendent la fiabilité et la viabilité de la Nation, fragile à la moindre secousse, l’édifice se fissure, solide, il résiste à tous les séismes. Toute puissance publique qui œuvre à les fragiliser pour n’importe quelle raison se retrouvera inévitablement aussi fragile et dans la tourmente d’un avenir incertain. Le prochain scrutin n’offrira au peuple sa souveraineté que s’il s’engage à lui accorder tout l’intérêt qu’il mérite pour sa réussite par une participation active dans les délais les plus courts afin d’endiguer le stress populaire provoqué par les incertitudes de l’avenir. 
La sagesse et la maturité doivent prévaloir pour fructifier la richesse de ce sursaut populaire d’inspiration divine qu’il convient de percevoir dans toute sa splendeur. La nécessité surclasse l’interdit lorsque la santé humaine est en danger. Aucun texte législatif ne peut contrer une solution qui aille dans l’intérêt suprême de la Nation. Œuvrer à réunir les conditions idéales pour l’élection du future président de la République dans les meilleurs délais est une nécessité vitale, avec la meilleure participation populaire animée par des candidats aux potentialités avérées surtout en cette période où les guerres économiques et psychologiques à moindre coût sont beaucoup plus destructrices que les guerres militaires traditionnelles. 
L’autorité suprême actuelle s’est déjà attribué des pouvoirs étendus qui l’autorisent à prendre toutes les décisions qu’exige la situation. Aller à contre-sens est un suicide. Attention aux pièges mortels supersoniques d’inspiration extérieure sous forme de conseil.
A situation inédite s’impose des décisions inédites. En voulant installer le pays dans le désordre, le régime s’est retrouvé plein dedans, ne sachant plus comment évoluer après la communion inattendue entre l’armée et le peuple au grand malheur de ceux qui voulaient obtenir le contraire. Nous avons l’obligation de ne pas perdre cette opportunité majeure qui risque de ne plus se renouveler avant très longtemps si nous donnons plus d’importance à l’accessoire au détriment de l’essentiel qui est d’imposer la sacralité de la volonté populaire, l’intitulé de ma contribution parue le 23 février 2019 dans le quotidien El Watan. Les adeptes du statu quo par instigateurs interposés ne lésineront sur aucun moyen pour tenter de renverser la situation en leur faveur et cela est de bonne guerre.
A nous de ne pas leur offrir une telle opportunité en étant actifs sur le terrain de la confrontation politique pour sceller les revendications légitimes de réappropriation du pouvoir décisionnel sur les questions capitales de la Nation. 
Il est de notre devoir d’assumer les responsabilités du sacrifice qu’impose le bien-être de nos générations futures avec sagesse et lucidité. Que Dieu agrée notre démarche.
Vive l’Algérie. Gloire à nos chouhada.
Alger le, 25 avril 2019
B. A.
Email : [email protected]
(*) Cadre supérieur de l’industrie lourde. Candidat indépendant aux législatives de 1991.

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